L'histoire :
Village de Glennfinnan, Solen et son frère Colin sont deux jeunes enfants enfuis de l’orphelinat. Ils vivent à présent dans un grand manoir abandonné. Pour survivre, Colin doit trouver un travail sur le port. Un jour, il participe au déchargement des marchandises d’un navire. En regardant à l’intérieur de l’une des caisses, il prend conscience d’un sombre trafic : de petites fées sont capturées et acheminées jusqu’à l’île du mystérieux Lord Lumbley. Avec sa sœur Solen, qui porte un étrange collier et un pendentif en argent représentant une sorte de feuille de chêne, ils sont décidés à tout faire pour les libérer. Pendant ce temps, d’étranges meurtres sont perpétrés : des cadavres sont retrouvés, les yeux remplacés par des pierres d’obsidiennes. L’enquête piétine jusqu’à ce qu’on retrouve un pendentif, un bijou identique à celui de Solen. Adam, un inspecteur venu de Londres est chargé d’enquêter. Lors d’un cauchemar qui paraît plus vrai que la réalité, il fait la rencontre d’une fée qui lui prédit une rencontre déterminante avec une petite fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Nicolas Jarry imprègne cette fois ses penchants pour le fantastique, dans lequel il baigne comme un poisson dans l’eau, au thème policier. Ce mélange de genres procure une belle originalité à la série, prévue en 4 tomes. Proche du dessin animé Orson et Olivia, ce scénario fait mouche. La trame de l’enquête est fort bien menée : mystères, révélations et rebondissements sont parsemés un peu partout dans ce premier épisode. Le scénariste a l’art de nous dévoiler un minimum d’informations pour laisser planer le suspense. Au terme de ce premier opus, le rapprochement entre les fées et les meurtres s’éclaircit un peu, mais le lien entre les fées et les enfants reste encore mystérieux. Bref, cette mise en bouche excellerait véritablement si le dessin n’était si… particulier. D’influence mangas, le trait manque de clarté par endroits, tout particulièrement lors des séquences d’action, au rythme rapide, où l’on ne voit pas toujours ce qu’il se passe précisément. En revanche, les scènes plus statiques comme le déchargement des marchandises ou le début du rêve de l’inspecteur sont plaisantes à regarder.
