L'histoire :
Gwenc'hlan et Taran cherchent à retrouver Pa et sa famille de cannibales. Chemin faisant, ils se demandent ce qui se trame derrière cette histoire qui semble plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginé au début. Claudius est prisonnier de Pa, sous terre, près des restes de sa femme. Le tiern Leonin, quant à lui, s'extirpe des restes du castel d'Orient. Contre toute attente, il a survécu, malgré une main perdue qu’il a dû cautériser dans les flammes de l’incendie. Il est recueilli par la légion dirigée par Claudas des terres désertes. Celui-ci est accompagné par l’évêque Millenius, le successeur de monseigneur Verrus. Ils vont inaugurer une nouvelle église dans la forêt, mais Claudas décide de rester pour tirer l’affaire au clair. Pendant ce temps, les deux héros s’enfoncent dans les souterrains du châtelet isolé de leurs principaux suspects. Mais la réalité est bien plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginée, et Gwenc’hlan et Taran vont aller de surprise en surprise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dénouement de cette enquête inhabituelle au pays des druides. On a forcément pensé au Guillaume du regretté Umberto Ecco en suivant les aventures de Gwenc’hlan, mais son disciple montre de plus en plus de qualités de déduction. Le scénario est toujours bien maîtrisé par Jean-Luc Istin, qui déroule son intrigue tranquillement, jusqu’à la grande confrontation finale. On est toujours mené par le bout du nez, même s’il est quelquefois difficile de ne pas décrocher devant le nombre impressionnant de phylactères vecteurs de la voix off de Taran, le narrateur. Le récit se déroule parfaitement, toutefois, bien porté par des dessins toujours magnifiques, sombres et inquiétants sous terre, doux et lumineux pour les scènes d’extérieur. Le québécois Jacques Lamontagne montre une nouvelle fois l’étendue de son talent que l’on peut apprécier aussi dans d’autres séries, comme Aspic, les détectives de l’étrange (jusqu'au tome 4). L’ensemble a été plutôt réussi. Le propos a été bien mené, de main de maître, l’action bien découpée... bref, de la belle ouvrage, comme dirait l’autre. Un excellent divertissement.