L'histoire :
S’étant ouvertement opposée à l’ordre des maîtres inquisiteurs lors de la grande bataille d’Ares, Neferis (cheffe de l’ordre des maîtres assassins) se montre très prudente et ne se déplace presque plus. Elle ne peut néanmoins pas refuser l’invitation de Jarle de Beaumar, l’un de ses meilleurs clients, toujours prompt à taper dans la fortune familiale pour rémunérer grassement l’ordre. Arrivée sur place, Neferis constate un comportement étrange de la part des hommes de son client, ils semblent à la fois fiévreux et nerveux… Mais ce n’est qu’en arrivant dans la chambre de Jarle déjà mort que la jeune femme comprend qu’il s’agit d’un piège ! Les ennemis font une entrée fracassante par les fenêtres de la chambre et l’attaquent ! Tout en entrant dans la bataille avec sa rage légendaire, Neferis entend également ses hommes se défendre à l’extérieur. Trop gourmand, l’ennemi bat rapidement en retraite en constatant son infériorité... mais il est déjà trop tard. L’ordre des assassins ne s’arrêtera pas avant de les avoir tous éliminés ! Reconnaissant l’œuvre des « coupe-lard », Neferis compte bien se venger en commençant par découvrir l’identité du chef de cette guilde. Elle confie cette mission à Osahar, un assassin travaillant en solo et dont les autres membres de l’ordre ignorent l’existence. Discret et efficace, l’assassin va commencer par infiltrer les « coupe-lard » avant de remonter le fil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir offert une fin à la série des Maitres inquisiteurs, Sylvain Cordurié propose également le début d’une nouvelle série se déroulant dans cet univers. Aperçus dans la série précédente, les maitres assassins ont désormais également droit à leurs propres (més)aventures. Le concept demeure identique : chaque album se consacre à un assassin différent, avant de proposer un tome conclusif les mettant tous en scène. Cette première aventure nous fait ainsi découvrir le personnage d’Osahar. Un personnage intéressant, car ce dernier à la particularité de travailler en sous-marin et d’être totalement inconnu des autres assassins. Osahar ne répond qu’aux ordres de Neferis, la cheffe de l’ordre, et il peut également prendre l’apparence et la voix de n’importe quelle personne via une décoction magique. Un talent indispensable quand il s’agit d’infiltrer une guilde pour localiser un chef jouant les fantômes. Sans en dévoiler davantage, ce premier album pose adroitement les bases de l’univers et offre un savant mélange d’enquête et de bagarres. Si on a encore du mal à identifier la plus-value par rapport à la série précédente, l’album reste fort plaisant à lire. Le scénariste a fait appel à l’italien Gianluca Gugliotta (Les chroniques d’un monde émergé, Cœurs gelés…). pour le dessin. Maitrisé et efficace, la mise en image du dessinateur rend parfaitement hommage à l’intrigue via le dynamisme de son découpage et le rythme des scènes d’action. Le tout en mis en couleurs par Arif Prianto, dans un style sombre où la luminosité semble être absente. Un premier album intéressant !