L'histoire :
Sylène, Olgo, Lekard et le Sans Nom sont désormais tous arrivés à Arclan, la cité mythique. Chacun, à sa manière, s’y est intégré de plus ou moins heureuse façon. Lekard est devenu le garde du corps de la sublime Nefry, la promise du gouverneur de la ville. Après avoir participé à une petite virée nocturne de représailles contre son contremaître, Olgo a été arrêté. Mais le Sans Nom ne tarde pas à le libérer grâce à son étrange pouvoir de passe muraille et il a finit par le convaincre de passer outre sa morale pour s’engager auprès du Sabre, le grand chef des brigands de la ville. Enfin, Sylène, après quelques tentatives infructueuse pour devenir une bonne couturière, s’est finalement fait enlever en raison de sa grande beauté. Elle se retrouve alors perdue sur une île, en petite tenue, dans un établissement qui ressemble bougrement à un bordel de luxe… Mais voila que les choses s’enveniment pour tout le monde. Nefry se fait kidnapper et Lekard en est tenu pour responsable. Puis pour défendre un ami, Olgo est contraint de tuer un homme. Enfin, Sylène subit un traitement de choc pour dompter sa nature rebelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Charles Gaudin poursuit son petit bonhomme de chemin lentement mais inexorablement. Le destin de ses personnages se met en place et semble, en cette fin de second tome, leur échapper. Tous se retrouvent dans des situations tendues, ce qui fait le sel de cette série dont les héros ne sont cependant pas totalement manichéens, puisqu’on voit qu’ils ne réussissent pas tout ce qu’ils font. Impossible pour l’instant de prévoir comment ces 4 histoires finiront par s’entremêler pour ne former qu’un tout, sous le titre des Princes d’Arclan. Bien que chaque album porte le nom d’un des personnages, le scénariste les suit tous en parallèle (à part le Sans Nom… dont on ne sait toujours pas grand-chose) et passe sans cesse de l’un à l’autre, sans perdre son lecteur. Au niveau graphisme, le travail de Laurent Sieurac est de très bonne facture, tout en restant extrêmement classique. Seules les couleurs mériteraient d’être un peu moins clairement informatiques parfois, notamment dans les teintes de peaux. Mais ne boudons pas notre plaisir : ces princes là valent bien le détour.