L'histoire :
L’archipel des Nusa Tempura, système solaire composé de quatre planètes aquatiques, est un véritable paradis stellaire ! Pour quelques millions de crédits, les touristes viennent chasser le dragon buffle sur Rinca, se faire bronzer sur les plages de galets bleus de Bejawa, ou faire la fête, en charmante compagnie, sur Kuteng. Seule Ulu Watu reste peu fréquentée, et conserve l’authenticité des coutumes tribales ancestrales. Lilian Cortez est un ancien baroudeur de l’espace reconverti en guide professionnel. Après une session de plongée qui a plutôt mal tourné, son vaisseau le Rodon est fort endommagé et il n’a pas les moyens de payer les frais de réparations. Madé, la fille qui guidait les touristes sur le site de plongée, propose alors une autre affaire à Cortez et à Gunung, son compagnon calamarien. Ils doivent escorter une délégation de moines en pèlerinage sur Ulu Watu, avec en leur possession une ancienne relique. Cette affaire ressemble à une mission de routine… jusqu’à ce que des mercenaires massacrent une partie de la délégation des prêtres. Les tueurs n’ont cependant pas le temps de trouver la relique, une sorte de mystérieux crâne humain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La science-fiction sous la bannière des éditions Soleil fait mouche une fois de plus (Cf Universal War One). Et quelle mouche ! Dès ce premier épisode, on plonge tête baissée dans cet univers merveilleux et envoûtant. Les scénaristes Nicolas Tackian et Stéphane Miquel nous proposent de découvrir l’univers avant les personnages. L’idée d’imaginer quatre planètes, fort différentes et attractives pour les touristes, est très alléchante. Le scénario est d’autant plus original qu’il ne met pas en scène des « héros » à proprement parler. Ici, il s’agit juste de deux personnages essayant de se faire un maximum d’argent en amenant des prêtres à Ulu Watu, la dernière planète restée « primitive ». Cependant, les tentatives d’assassinats sur les prêtres pour dérober le crâne laissent penser que derrière, se cache quelque chose de bien plus important. Une petite fille encore inconnue semble détenir une partie des solutions. Les scénaristes posent là les premières pierres d’une intrigue déjà bien soutenue. L’idée de l’aquasphère est particulièrement intéressant, le rythme est tantôt calme tantôt haletant : un vrai régal ! Quant au dessin, il est simplement à un doigt de la perfection. Les grandes vignettes représentant les villes sont d’une pure beauté et on se plait à scotcher devant un bon moment. Les vaisseaux spatiaux, les scènes d’action (la tentative d’abordage au début !) fonctionnent à merveille. En outre, les couleurs et les lumières, à la hauteur du dessin, rehaussent parfaitement les vignettes. Des scènes comme la fille avec le crâne, les dauphins étoilés ou encore l’astroport d’Ubud montrent parfaitement l’immense talent de l’artiste. Unique bémol : le calamarien Gunung ressemble peut-être beaucoup à Hébus de Lanfeust. Les scénaristes ayant travaillé sur le jeu vidéo Lanfeust Quest, ceci explique cela…
