L'histoire :
En 2016, Lohita reçoit un courrier de sa grand-mère, alors même qu’elle et sa famille doivent déménager de Bangalore (en Inde) pour rejoindre Naples (en Italie). La perspective de quitter sa super maison sur pilotis au milieu de la jungle et entourée par les éléphants, la déprime. Et l’objectif de ce courrier est précisément de lui remonter le moral. Sa grand-mère Lulu lui raconte ainsi comment elle est née et a grandi, enfant, au sein d’un cirque et d’une famille de dompteurs de grands félins. A l’époque, son meilleur ami est un lion, appelé Cyrus, né le même jour qu’elle. Elle n’imagine pas faire un autre métier et vivre dans un autre environnement différent de celui des lions. Mais un soir alors qu’elle est âgée de 9 ans, en pleine représentation publique, sa mère meurt sous ses yeux, agressée par un lion. Quelques semaines plus tard, un orage et la foudre déclenchent un incendie à la cage où se trouve Cyrus. Lulu est dévastée de douleur. D’autant plus que son père est de plus en plus insistant pour qu’elle aille à l’école, comme tous les autres enfants de son âge. Une seule idée l’obsède dès lors : racheter un nouveau lion. Un gardien de zoo lui apprend alors qu’on en trouve en Afrique du Sud, dans des réserves. Lulu commet une folie : elle fugue et grimpe comme passagère clandestin à bord d’un gros cargo, à destination de l’Afrique du Sud…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une vie enfantine à la marge, bourlingueuse, au milieu des animaux sauvages, une histoire d’amitié en prime… Pas de doute, on est bien au cœur d’une belle aventure jeunesse, une quête initiatique éprise de liberté dans le milieu des grands félins. Le scénario de Charlotte Girard et Jean-Marie Omont n’est pas pour autant manichéen : dans les premières pages, la mère de Lulu meurt bouffée par un lion, sous les yeux de sa propre fille ! – mais évidemment pas sous les yeux des jeunes lecteurs, vive l’ellipse. Ça n’empêche pas la petite héroïne de rester follement passionnée par les lions, au point de fuguer sur un cargo en route vers l’Afrique du Sud. Dès lors, ce premier tome prend un virage historique et social, avec la découverte des affres de l’apartheid ! La première partie de cette histoire (sans doute) prévue en deux tomes fera assurément mouche auprès du public cible des 9-13 ans. Les jeunes fans des Carnets de Cerise retrouveront le trait de dessin bienveillant et chaleureux d’Aurélie Neyret (et ses couleurs douces).