L'histoire :
Depuis la terrible nuit de l’Unkui, la jeune indienne Luuna dépend de deux animaux totems en même temps : un loup blanc (symbolisant son côté gentil) et un loup noir (représentant ses pulsions destructrices). Depuis, à chaque pleine lune, Luuna détruit tout alentours ! Devenue dangereuse pour les siens, elle a du quitter sa tribu. Aujourd’hui, elle est condamnée à errer en compagnie de ses deux loups et de 3 petits génies de la forêt turbulents : les pipintus. Mais à chaque pleine lune, son gros ami Takuwi ressent à distance sa souffrance. Une nuit, il décide de partir l’aider. Pendant ce temps, Luuna fait la rencontre de Pipintus bleus. Ces derniers lui expliquent qu’il faudrait au moins qu’elle songe à réparer les dégâts qu’elle a causé lors de sa dernière nuit de dévastation. Incapable de se souvenir de quoi que ce soit, mais désireuse de rattraper ses bêtises, Luuna se laisse entraîner au fond d’une caverne. Là, elle fait la connaissance d’Oh-Mah-Ah, un big-foot (yéti des Apalaches) timide et terrorisé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans sa tenue sexy en peau de daim, cuissardes et boucles d’oreille géantes, grands yeux turquoise flashy, revoilà Luuna, plus star-fashion-victime que jamais. On la croirait tout droit sortie d’un casting pour Pop-Star ! Après un épisode de transition, cette nouvelle aventure revient au cœur du trouble de la jeune femme. En sus de ses nuits ravageuses, son côté obscur est en train de prendre le dessus sur elle. Bref, Luuna file un mauvais coton. Oui mais voilà, 46 planches, c’est un peu long pour ne raconter que cela. Pour rallonger la sauce, Crisse multiplie les scènes de transition et finit par produire une histoire bien irrégulière. Au menu, un peu d’humour élémentaire des pipintus, un aigle lâche son poisson en passant de temps en temps… Le big-foot aurait pu à lui seul donner lieu à une aventure plus cohérente. Mais bon, Luuna a été primée meilleur album par les 9-12 ans lors du dernier festival Angoulême, c’est donc qu’elle correspond parfaitement aux attentes de cette tranche d’âge. Car il faut au moins reconnaître à la série des qualités graphiques indéniables. Le dessin de Nicolas Keramidas, plus proche du style Disney que jamais, s’accorde toujours merveilleusement bien des couleurs de Bruno Garcia.
A noter : une planche d’autocollants livrée avec la première édition de ce 3e épisode, ravira les jeunes lecteurs.