L'histoire :
Enarath est une apprentie nécromancienne qui n’a aucun talent pour la magie. En bref, elle est l’élément le plus mauvais des nouvelles recrues et le point de comparaison à surtout ne pas suivre… Néanmoins, elle possède un talent que personne d’autres n’a : elle connaît par cœur les passages secrets de la citadelle de l’ordre des Ombres. Ainsi, telle une araignée invisible, elle peut facilement espionner les résidents de la citadelle, tout comme s’infiltrer chez les mages afin de leur voler de la bouffe ou une bonne bouteille pour festoyer avec les apprenties. Toutefois, ce talent ne lui vient pas de sa magie mais tout simplement d’une bague trouvée le jour de son arrivée et qui révèle automatiquement passages secrets ou autres portes dérobées… Le jour où le connétable Irebor est de passage à la citadelle afin de sceller de nouveaux serments dans le grimoire des mages, Enarath en profite pour se faufiler en douce afin de tout observer. Toutefois, ce jour-là, alors que le connétable a terminé son œuvre et s’apprête à repartir, la citadelle déclenche un sort de confinement, enfermant tout le monde en ses murs. En effet, des hauts maîtres viennent d’être sauvagement assassinés dans la salle des marches inachevées, provoquant ce confinement afin que le tueur ne s’échappe pas ! Le coupable étant encore en ces lieux et probablement l’un d’eux, Irebor décide de mener l’enquête en s’associant à Enarath dont il a repéré la particularité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 12ème tome de Mages s’inscrit dans Le monde d’Aquilon et se place au cœur de l’intrigue des Guerres d’Arran, grand crossover plaçant tous les peuples anciens (elfes, nains, orcs, gobelins…) face aux humains qui souhaitent les exterminer. Pour ceux qui connaissent déjà l’univers de Mages, on sait que ces derniers travaillent pour les Hommes contraint par des serments qui les obligent bon gré mal gré à obéir… Or ici, l’intrigue nous place au cœur de la citadelle de l’ordre des ombres où repose le précieux grimoire où sont inscrits les serments d’allégeance magiques. Quand une série de meurtres sordides commence à frapper la citadelle, il est urgent de trouver le coupable et de découvrir ses véritables intentions… L'intrigue fonctionne en véritable « whodunit » et se révèle plaisante à suivre. Elle offre quelques surprises, même si la finalité est fortement prévisible et offre finalement un ensemble très classique. L’histoire signée Olivier Péru propose en sus d’intéressants nouveaux personnages, Enarath en tête, mais donne un léger sentiment de rallongement de l’arc Guerres d’Arran. Les dessins sont signés Valentina Pinti sur un storyboard de Francesca Follini (Hero corp, Superworld…). Le duo offre un beau huis clos immersif et sombre, renforcé par les couleurs et les ambiances de l’expérimenté Nanjan. Un album plaisant mais un chouya classique.