L'histoire :
Après avoir passé l’épreuve imposée par sa mère, Enrico apprend qu’il est un enfant fée et que sa mère est la protectrice du monde de Féria. Encore jeune, il a du mal à encaisser le coup, d’autant plus que des monstres sortis de nulle part tentent de le tuer. Cette épreuve révèle néanmoins en lui des talents, ainsi que sa véritable identité. Il devient très vite soldat et gardien de ce monde parallèle, ainsi que deux compagnons. Pendant la cérémonie d’adoubement, l’un d’eux se transforme en monstre et une multitude d’ennemis débarquent dans la salle du palais. Sous le choc, Enrico est incapable de bouger. Il est sur le point de se faire piétiner quand un capitaine du nom d’Aurore le sauve de justesse. Soulagé d’être toujours vivant, il remarque qu’un gobelin, qu’il avait aperçu en compagnie d’une dame masquée, fuit la bataille en laissant un bout de sa veste. La reine invoque alors un terrible sort d’annihilation, et les monstres sont finalement repoussés. Sur ses gardes, le Haut conseil impose aux deux jeunes garçons et à Aurore de rester groupés pour plus de sécurité. Ensembles, ils utilisent donc le bout de veste pour retrouver le gobelin, qui semble en savoir long sur cette attaque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénario et le genre (heroïc-fantasy) de Magna Veritas n’ont rien de révolutionnaire. L’aventure de ces trois ados dans le monde de Féria n’est pas sans nous rappeler les aventures d’un célèbre apprenti sorcier du même âge qu’eux. Néanmoins, Felicioni ne fait aucune faute, sans incohérence ni idées saugrenues. L’intérêt du lecteur est maintenu grâce à un rythme cadencé. Pour la joie du lecteur, le second tome redémarre en pleine action. Il est aussi l’occasion de rencontrer de nouveaux protagonistes – dont Aurore – qui vont donner encore plus d’attrait à l’histoire. On aurait certes souhaité qu’Enrico gagne en maturité, et on se contente de le voir payer le prix d’actions irréfléchies. De même, l’hémoglobine s’écoulant des batailles dénote un peu avec le ton infantile de cette histoire. Par ailleurs, la fin nous réserve un cliffhanger de taille (ça devient une manie…). Sur ce scénario maîtrisé, les dessins d’inspiration mangas sont agréables. Camagni fournit un réel effort graphique pour accorder au cycle un rendu graphique de bonne qualité, ce qui est assez rare sur des BD pour ados. Un bémol cependant : toute l’attention du dessinateur est portée sur les personnages, au détriment d’arrière-plans trop souvent unicolores. On aimerait pourtant avoir plus de vue d’ensemble de Feria ! Toujours en premier plan, les protagonistes sont bien représentés, dynamiques pendant l’action ou plus sensibles lors des scènes plus intimistes (Enrico et sa mère). Enfin, un point d’honneur est à mentionner concernant les effets de lumières qui embellissent magnifiquement les cases. La scène avec les Féracnides est impeccable.