L'histoire :
Le christianisme s’installe inexorablement en Bretagne. Les anciennes coutumes disparaissent et le peuple breton oublie ses anciennes croyances. Ahès, une déesse celte, redoute de tomber dans l’oubli à jamais. Son désir le plus profond est d’enrayer cette expansion. Pour cela, elle ordonne la naissance d’un messie, un fils d’un esprit des airs et d’une vierge pour mener le combat et repousser l’envahisseur chrétien. Ce messie se nomme Merlin. Accompagné de sa mère Maëlle, il est placé sous la tutelle d’un prêtre catholique nommé Blaise, anciennement archi-druide. Mais Blaise, persuadé que la destinée de Merlin est autre que de repousser le christianisme, ne lui inculque pas la haine envers l’ennemi. Craignant une traîtrise de la part du prêtre, Ahès décide de faire elle-même l’enseignement de Merlin. Elle lui soumet l’épreuve de se battre contre le Cromm-Cruach une créature monstrueuse ; la victoire de Merlin sur le monstre ainsi que sa résurrection dans le chaudron de Bran-le-Béni sont des moyens utilisés par Ahès pour lui montrer qu’il est le véritable Messie. Le Cromm-Cruach vit désormais en Merlin, qui mène une guerre contre les chefs chrétiens avec une violence et une haine aussi soudaines que violentes. Il a un ultime but : anéantir Avalon, terre sacrée celte, mais dont les Dames croient au dieu unique. Alors que Blaise semble rejoindre le camp d’Ahès en apprenant la résurrection de Merlin, une grande armée chrétienne menée par le roi Constantin est en marche pour défendre Avalon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Réaliser une série en 10 tomes est sacrément audacieux… mais le trio Istin/Lambert/Stambecco s’en sort plutôt bien. Si l’on avait noté un rythme particulièrement lent sur les deux derniers tomes, il s’accélère à présent sur celui-ci. Maintenant que Merlin est enfin libéré de l’envoûtement du Cromm-Cruach, le personnage et donc le scénario se clarifient et l’on émet des suppositions sur la façon dont va s’achever ce cycle, ce qui relance l’intérêt de l’histoire. La bataille pour Avalon se fait tout de même attendre. Notons une mention tout particulière pour Eric Lambert et Bruno Stambecco qui font depuis le début de la série un travail graphique remarquable. Les dessins sont de toutes beautés, les personnages sont magnifiquement représentés, les paysages sont somptueux et les couleurs rendent parfaitement l’ambiance des vignettes. On prend beaucoup de plaisir à arrêter la lecture, pour admirer les quelques images grand format.