L'histoire :
Alors que le christianisme s’étend inexorablement en Bretagne, une déesse celte du nom d’Ahès décide d’agir afin de ne pas tomber dans l’oubli. Elle ordonne la naissance d’un messie, fruit d’une union entre un dieu et d’une vierge. Ce nouvel être, nommé Merlin, est instruit par sa mère Maëlle et un prêtre du nom de Blaise. Durant sa jeunesse, Merlin apprend de Blaise le druidisme, mais aussi les pratiques et les règles du christianisme, ce qui déplait à Ahès. Elle envoûte alors Merlin à l’aide du Cromm-Cruach, une créature démoniaque et depuis, Merlin suit Ahès qui crée une gigantesque armée et envahit les terres chrétiennes. Leur ultime but est de détruire Avalon, une terre autrefois fortement inspirée par le druidisme, qui s’est tourné vers le dieu unique chrétien. Constantin, le roi des chrétiens lance à son tour son armée afin de protéger les dames d’Avalon. Pendant ce temps, Merlin parvient à se débarrasser du Cromm-Cruach. Lui et Blaise mettent alors la main sur une relique qui renferme l’ultime vérité : celle qui annonce que Merlin n’est pas le Messie. Merlin réalise alors qu’il n’est pas dans le bon camp et trahit Ahès. Mais cette traîtrise arrive bien tard, car les dames d’Avalon sont déjà débordées et Constantin est attaqué de toutes parts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 9e tome nous amène (enfin) la clé reliant l’histoire de Merlin, le demi-dieu mauvais, et la conclusion que l’on imaginait : comment change t-il de camp ? La preuve est donc faite que Merlin n’est pas le messie attendu. Dévoilant ce secret, le lecteur est aussi surpris que Blaise, car il s’aperçoit que les auteurs ont laissé nombres d’indices dans les tomes précédents. Entre temps, la guerre continue, menée d’une main de maître par Jean Luc Istin (NDLR : le « producteur » de la collection). Les deux fronts, romains et avaloniens, contre Ahès, nous sont décrits. Le scénariste ne se contente pas d’imaginer une mêlée générale de guerriers. Les étapes des batailles sont très bien orchestrées (l’idée de l’ouverture du fleuve en deux le montre parfaitement) et la fin annonce plus que tout une issue incertaine à ce conflit majeur. Sur ce scénario mené d’une main aguerrie, le dessin reste à la hauteur de sa renommée. Une fois de plus, Eric Lambert et Bruno Stambecco réalisent un véritable chef-d’œuvre graphique. L’ensemble des cases montre un réalisme vraiment stupéfiant. Le trait est précis et les batailles convaincantes. Ce 9e et avant dernier tome est à l’image de l’ensemble de la saga : fort en scénario et merveilleux dans le dessin. Le dernier tome se fait très pressant…