L'histoire :
A l’aube du XXème siècle, le professeur Challenger est parti en expédition vers les sources du fleuve Amazone, pour prouver une théorie folle : des créatures préhistoriques auraient survécu depuis des centaines de milliers d’années dans une région reculée de la jungle amazonienne. Etant donné l’incrédulité de ses pairs, il a emmené avec lui le reporter Ned Malone, le chasseur de fauves Lord John Roxton et un confrère sceptique, le vieux professeur Summerlee. Au terme d’un long voyage sur des bras successifs du fleuve, ils ont rejoint le guide Pablo dans le dernier village habité. Puis ils se sont enfoncé dans la jungle jusqu’au haut-plateau quasiment inaccessible indiqué par les mémoires d’un précédent explorateur. Avec bien du mal, ils ont fini par découvrir un passage sous une chute d’eau et ont découvert l’incroyable : des iguanodons, des ptérodactyles, des insectes d’une taille improbable… Ils sont même attaqués par un Spidosaurus Aegyptiacus, un gigantesque carnivore qui, heureusement, craint le feu. De plus en plus excités par ces fabuleuses découvertes, ils sont toutefois confrontés à la problématique de l’eau potable. Ils se dirigent donc vers un grand lac que Malone a aperçu en grimpant au sommet d’un arbre. Mais attaqué par un ptérodactyle, Summerlee fait une grave chute et écope d’une fracture ouverte du tibia…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Bec au scénario n’a que le mérite de réussir l’adaptation relativement fidèle d’un roman d’aventures originellement époustouflant. Le monde perdu a en effet été écrit par Sir Conan Doyle (le papa de Sherlock Holmes) en 1912 et, depuis lors, il a émerveillé des générations de lecteurs et beaucoup inspiré le cinéma (King Kong, Jurassic Park). Dans ce second opus, nous retrouvons nos héros où nous les avions laissés : pour leurs premiers pas sur les hauts plateaux de l’Amazonie, peuplés de grand sauriens et d’insectes antédiluviens et gigantesques. Difficile de ne pas être totalement happé par une telle problématique… Nos héros vont de découvertes extraordinaires en découvertes stupéfiantes, ils sont attaqués par des monstres et vont néanmoins toujours de l’avant. Petit à petit, une seconde lame de mystère surgit aussi : ce haut-plateau serait-il habité par des hominidés ? La partition graphique a été confiée aux crayons fins et réalistes de l’italien Fabrizio Faina, qui fait scrupuleusement le job au sein d’un découpage serré – richesse du scénario oblige. Quelques grandes cases donnent cependant la mesure du gigantisme et font la part-belle aux paysages sauvages. L’aventure se conclura dans un troisième et dernier volet.