L'histoire :
Il existe encore de nos jours un endroit où le temps semble presque arrêté, un endroit spécial où deux chats peuvent échanger autour de quelques boissons frelatées. Convaincu par Timothy, Jeremy, le tuteur majeur, a décidé de s’accorder un peu de bon temps laissant Zick et sa famille sans surveillance. Zick, justement, accompagne à ce moment son nouvel ami Teddy jusque chez lui, une immense maison… avec aussi un père format de poche ! Mais l’optimisme est de mise puisque Zick connaît maintenant le remède (cf.t.11). Un optimisme qui n’est pas partagé par Madame Thaur jusqu’à l’arrivée triomphale de Zach, preuve vivante et de taille (!) que le souffle du mugalak accomplit des miracles. Bref, tout va pour le mieux pour nos dompteurs rassemblés sauf que les scènes de retrouvailles où « tout le monde connaît tout le monde » ont le don d’agacer profondément Zick… Puis Johanna Tulasech, épouse Thaur, conduit tout ce petit monde à l’étage dans le royaume de son mari miniature Terrence. Un petit refuge aménagé comme pour Zach en son temps par sa femme Greta ? Que nenni ! Une maquette gi-gan-tes-que d’où Terrence bondit d’un train lorsque Marilys-mis, sa tutrice, le rappelle à l’ordre sèchement : les visites sont interdites. Zach de même n’a pas l’air ravi de revoir son ancien « ami »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rares sont les couvertures où Zick figure seul sans Elena pour le seconder, voir le chaperonner. N’en déduisez point que la peste est absente de l’intrigue ! Certes heureusement non, elle dont l’intervention finale s’avère décisive. D’autant que depuis quelques tomes, on en apprend des choses (et des belles !) sur la famille du jeune dompteur. De là à en conjecturer de semblables sur le plausible avenir commun de nos deux héros… Seulement avec l’arrivée de Teddy, le duo devenu trio paraît moins prévisible, plus électrique. Le bonheur (!) puisque rares sont aussi les histoires filées sur Monster Allergy (qui débuta en one shots chronologiques) mais qui depuis le Retour de Zack (t.9) offre une saga continue savamment soutenue et relancée. Le microcosme familial et magique occupe une place croissante, Zick grandit et à l’adolescence, son univers s’élargit. En arrière plan, les tuteurs et méchants se succèdent afin de pimenter une routine bien établie. Car Monster allergy, c’est inventif, dynamique et attractif, mais surtout calibré au poil près. En dépit des légions transalpines d’auteurs et dessinateurs qui défilent aux crayons et pinceaux, le résultat demeure d’une égale humeur : bonne. A la constance graphique (nivelée par une palette de couleurs très réussie) répond un suspens renouvelé. Un vrai travail d’équipe. Si vous connaissez, vous appréciez et donc (faîtes passer le mot) on ne s’ennuie guère à lire cette série. Une valeur sûre de l’édition jeunesse.