L'histoire :
Han se réveille soudain dans un lieu inconnu. Ne sachant trop ce qu’il fait ici, il quitte la pièce et découvre qu’il se trouve au beau milieu d’une citadelle assiégée par une formidable armée. Après avoir sauvé un jeune garçon d’un projectile, il fait la connaissance de kamala une danseuse indienne et Bléda un cuisinier Hun. Han apprend que les 50 personnes présentes dans cette citadelle sont issues de nationalités multiples et ne savent pas eux non plus comment ils sont arrivés là. A l’aide de ses nouveaux amis, il recherche le jeune garçon et le groupe tombe sur Népher, une égyptienne prétendant être immortelle, et Laïloken, un druide celte qui semble être le premier des éveillés. Le jeune garçon est retrouvé mais il fait des dessins qui ne laissent pas Han indifférent : il lui rappelle que son petit frère est mort par sa faute. Il révèle alors qu’il est victime d’une malédiction. Chaque jour, la mort s’apprête à le frapper mais chaque nuit, les rêves lui apprennent comment elle compte frapper. Durant une trêve de l’attaquant, Han tente de réunir les éveillés et constitue des groupes pour rechercher des vivres et des armes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quittant un temps sa collection celtique, le scénariste Jean Luc Istin met une touche orientale dans son catalogue. D’emblée, la narration atypique fait penser aux récentes séries TV telles que Lost, les 4400 ou le film Cube. En clair : les protagonistes ignorent ce qu’ils font là et chaque épisode permettra de focaliser sur l’un d’entre eux, à l’aide de flashbacks judicieusement placés. Malgré cette inspiration éventée, le scénario reste original et part très fort dans l’action, avant de s’estomper paisiblement. L’idée d’une poignée de personnages aux origines diverses est particulièrement intéressante… et parfaitement intrigante ! Les mystères réservés par ce scénario habile sont largement de taille à attirer la curiosité du lecteur, d’autant plus que ce premier opus se termine par un cruel clifhhanger. Le dessin est quant à lui logiquement empreint d’un style asiatique : le dessinateur Daxiong (de son vrai nom Guo Jing Xiong) est un grand nom de l’illustration chinoise. Les séquences à grand-spectacle ainsi qu’un style peaufiné et dynamique d’excellente facture auront tôt fait de séduire un très large public. Les couleurs sont également très nuancées, ce qui procure un rendu graphique très agréable.