L'histoire :
En compagnie de sa coéquipière elfe bleue, la capitaine Antalya, Ararun du Temple veille sur sa cité portuaire et sur la sécurité de ceux qui y vivent. Néanmoins, le nain constate que son amie semble préoccupée et de plus en plus distante. Il a bien tenté d’en savoir plus, mais cette dernière refuse de se confier. Un soir, alors qu’il picole seul à la taverne du « Cognar borgne », sa coéquipière ayant décliné l’invitation, Ararun voit une étrange créature passer devant les fenêtres de l’établissement. À moitié éméché, il se lance à la poursuite de la bête, mais il arrive trop tard : le monstre a déjà fait une victime ! La poursuivant tant bien que mal sur les toits, le capitaine nain assiste à un spectacle surprenant. Six hommes encapuchonnés débarquent et décapitent facilement la bête avant de disparaître aussi rapidement en emmenant la tête ! Le lendemain matin, chez le légiste, Ararun et Antalya apprennent que la victime est un homme à qui on a tranché les mains avant de visser des griffes métalliques directement dans les os de ses poignets à l’aide de vis chauffées à blanc. Ararun comprend alors que sa tête de loup n’est sans doute qu’un masque fixé sur sa tête. Selon le médecin, l’opération ne remonte qu’à maximum trois jours. Dès le début de leur enquête, le duo découvre qu’il y a déjà eu trois cas précédents. Mais bizarrement, personne n’a jamais signalé de disparitions...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome 18, Nicolas Jarry mettait en scène un intéressant duo elfe-nain et il mêlait en même temps adroitement les deux premiers univers des terres d’Arran (rebaptisé monde d’Aquilon entretemps). Pour ce nouvel album, le scénariste nous propose une nouvelle aventure de ce duo composé de l’elfe Antalya et du nain Ararun. Le duo d'enquêteurs doit enquêter sur les meurtres mystérieux d'humains qui ont été « modifiés » avant d’être traqués. Les investigations vont rapidement les mener sur la piste de personnes haut placées. Dans le même temps et à l’insu de son équipier, Antalya se lance sur les traces de son passé. Particulièrement plaisante, cette aventure n’est pas sans rappeler une autre série-concept de chez Soleil, à savoir Les maîtres inquisiteurs. Néanmoins, grâce à la richesse de l’univers développé depuis 2003 et à certaines particularités, l’aventure se démarque de cette comparaison pour offrir une très bonne intrigue. Toujours à la barre graphique de l’ordre du temple, Paolo Delplano offre un parfait équilibre entre dynamisme, révélations et émerveillement. Le dessinateur prend visiblement plaisir à mettre en scène ce duo et ça se ressent tout au long de la lecture. Vincent Powell conclut l’ensemble avec une mise en couleur efficace qui fait le job. On est déjà impatient de découvrir la prochaine enquête d’Ararun et d'Antalya.
