L'histoire :
Deux ans après avoir relancé l’entreprise de malt familiale avec son neveu Borogam, Gurdan a réussi à sortir les comptes du rouge, à défaut d’avoir obtenu la certification des brasseurs du chai des Bardal. Or, un soir où le village d’Obré organise une grande fête en l’honneur de la levée des semences, les deux nains et leurs voisins du coteau Sud apprennent que les agriculteurs du coteau Est comptent revendre leurs terres à Kurgill, un homme de paille travaillant pour l’ordre du Talion. Gurdan et les siens savent que Kurgill ne s’arrêtera pas là et ira jusqu’à les harceler pour posséder également leurs terres. Après une discussion entre les nains des deux coteaux, l’Est apprend au Sud qu’ils n’ont pas le choix, car ils ont accumulé des dettes auprès de Kurgill et c’est le seul moyen de les éponger. Les membres du Sud décident alors de rembourser leurs dettes pour les aider, mais ils n’ont que jusqu’à la prochaine lune pour le faire et ils ne possèdent pour l’instant que la moitié de la somme… Borogam a peut-être la solution au problème : il propose de participer aux jeux des spiritueux qui aura lieu à la foire à la liqueur d’Orbö’kazar. Si Obré et ses habitants arrivent à remporter les cinq épreuves, ils remporteront le prix d’excellence d’une valeur de 100 000 talions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second album sur l’ordre du malt, cette nouvelle aventure se déroule deux ans plus tard et met toujours en scène Gurdan, ancien guerrier de la légion de fer, et son neveu Borogam. Après avoir tenté de certifier l’entreprise familiale, le duo va maintenant essayer de sauver son village natal d’un entrepreneur véreux bossant pour l’ordre du Talion. Pour ce faire, ils vont participer à un tournoi en compagnie d’autres camarades nains. Bien entendu, les épreuves seront dignes de ce peuple, puisqu’elles consisteront à rouler un tonneau le plus loin possible, enchaîner les canons jusqu’à être le dernier conscient, ou encore faucher le plus vite une parcelle de blé. S’il est plutôt plaisant de suivre la formation de cette équipée, puis de la voir participer ou encore de faire face à des imprévus, il faut tout de même reconnaître que le scénario de Nicolas Jarry est extrêmement classique et ne surprend jamais. Reste que pour coller au principe du concept des aventures sur les terres d’Arran, l’album demeure tout à fait lisible pour qui ne connaît pas en tout ou partie des autres aventures. Sur un story-board de Paolo Deplano, Giovanni Lorusso (Mages 6, Elfes 26 & 29…) signe les dessins de ce 22ème album. Rien à dire de ce côté, l’artiste se fond parfaitement dans l’univers mis en place par Pierre-Denis Goux avec des personnages au charisme à la hauteur de leur gouaille, de splendides décors et un découpage et une mise en page rendant parfaitement justice aux scènes d’action. Bref, plus intéressant que son prédécesseur tome 17, ce nouvel album souffre tout de même de son classicisme.