L'histoire :
Après ses nombreux exploits en tant que guerrier, le nain Redwin a décidé, comme son père jadis, d’arrêter les batailles et la forge d’armes de guerre pour vivre une paisible vie de famille. Après avoir eu un premier fils qu’il a prénommé Ulrog en hommage à son père défunt, Redwin en a eu un second du nom de Jorun. Si le premier a hérité du talent familial pour la forge, le second semble avoir uniquement hérité de la rage intérieure qui a tourmenté son père pendant de nombreuses années. À l’âge de quatre ans, alors qu’il observe son père enseigner le b.a.-ba à son grand frère, Jorun se renverse malencontreusement du métal en fusion sur le visage. De cet incident, le jeune nain en hérite des cicatrices, la perte de son œil droit et une interdiction formelle de remettre les pieds dans la forge de la part de sa mère ! Les années passent et le feu qui brûle à l’intérieur de Jorun ne fait que s’accroître, tout comme une haine envers ce frère si parfait. Malgré l’amour de sa mère et de sa sœur, née entre-temps, et la patience de son père tentant de canaliser son mal-être, Jorun ne peut contrôler sa violence. Un jour, alors qu’il a failli tuer Ulrog, son père décide de le confier à la légion de Fer, un ordre regroupant des mercenaires cherchant chacun à fuir quelque chose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce premier tome de la seconde saison de Nains et le second sur l’ordre de la Forge, le scénariste Nicolas Jarry centre son récit sur le second fils de Redwin, le héros du premier album. Tout comme son père, Jorun possède un feu intérieur qui le consume et le rend en colère et agressif à longueur de temps. On suit donc les pérégrinations de cet anti-héros à partir de son enfance jusqu'à l’âge adulte, une vie jonchée de nombreux événements. Entre sa vie de famille difficile, les persécutions qu’il subit à cause de son visage abîmé ou en raison du passé de son père, son besoin d’être quelqu’un ou encore son parcours de mercenaire, l’album est aussi riche que prenant. Le scénariste propose des bases assez semblables au tome sur Redwin tout en réussissant à s’en démarquer aux moments opportuns. Côté dessins, Pierre-Denis Goux est toujours à la baguette. Que ce soit pour mettre en images des personnages charismatiques, des scènes d’action et batailles impressionnantes ou encore nous proposer de somptueux décors, le dessinateur ne faiblit jamais. Son œuvre rend le récit encore plus immersif. Bref, cette seconde saison du spin-off de Elfes démarre sous les meilleurs hospices en nous proposant une aventure un ton au-dessus du précédent sur le même ordre…