L'histoire :
Dans un coin particulièrement isolé, Tadgar le futé, Wal le guerrier, Damn la charmeuse, Lygdr la sombre et Akab l’ancien prêtre porté sur la boisson, ont rendez-vous avec un mage nécromancien pour une transaction. L’affaire est simple : livrer le squelette d’un défunt en échange d’une pierre mémorielle que le groupe revendra ensuite à des elfes blancs contre un paquet de pognon. Néanmoins, le groupe a l’habitude des plans foireux de Tadgar et ils se méfient des choses « simples ». Si la première partie se déroule sans accroc, c’est la seconde partie qui pose problème… En effet, les deux elfes blancs prétendent que la gemme mémorielle n’est pas celle qu’ils ont demandée. Pour le prouver, l’elfe mage décide de l’activer mais cette dernière est piégée ! Ayant prévu une solution de repli, le groupe de nains saute par la fenêtre et atterrit dans une charrette de fumier alors que l’auberge explose ! Pour ne pas rentrer bredouille, les nains décident de retourner dans l’auberge pour achever les elfes et récupérer l’argent. Hélas, ils sont directement pris à partie par les humains de la cité et se retrouvent contraint de fuir… Après avoir semé les humains, Tadgar et les siens installent un campement pour la nuit, mais ils se retrouvent accidentellement sur les terres d’une armée d’orcs sanguinaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la quatrième aventure concernant l’ordre des errants, Nicolas Jarry propose une idée originale en mettant en scène un groupe de bras cassés. Mené par Tadgar, ce groupe est spécialisé dans les transactions lucratives teintées d’arnaques. Ainsi ce quintet atypique va se retrouver piégé dans un enchainement de plans foireux les mettant aux prises avec des villageois humains, une armée orcs, une cité-état naine ou encore un elfe blanc mage et revanchard. S’il est assez marrant et intéressant de voir ce groupe qui enchaine les maladresses et les conflits, il faut tout de même avouer que l’ensemble devient vite répétitif et finalement peu emballant. On a du mal à s’attacher à ce groupe de losers et certaines scènes sont un peu trop bavardes. Bref, sans être mauvais, ce 19ème tome ne se révèle pas le plus intéressant de la série-concept. Il garde néanmoins l'avantage d’être tout à fait lisible et compréhensible même pour ceux qui n’auraient jamais lus les albums précédents ni mêmes les autres séries dans l’univers des terres d’Arran. Enfin la mise en images de Jean-Paul Bordier sur un design de Pierre-Denis Goux est appréciable. Le dessinateur qui a déjà travaillé sur les séries Nains et Elfes offre des dessins accrocheurs et dynamiques compensant quelque peu la « légèreté » du scénario. Le tout est efficacement mis en couleurs par Vincent Powell. Un album agréable sans être exceptionnel.
