L'histoire :
Lors d’une randonnée en campagne, Damien, Grégoire et Christian ont été convertis malgré eux en loup-garou, après avoir été mordus par une créature de cette espèce. Depuis, leur instinct animal primaire s’est réveillé et chaque nuit de pleine lune, ils se transforment en bêtes sanguinaires d’une force prodigieuse. Pour éviter les carnages et protéger leurs proches, ils se sont exilés à la campagne, aux environs de l’endroit où ils ont été transformés. Ils y cherchent des réponses, mais y trouvent un groupe de chasseurs tout à fait instruits sur leur récent métabolisme : ils se font canarder avec des balles en argent ! Ils sont tombés dans un piège, auquel Christian ne survit pas. Grégoire décide de réagir en attaquant les chasseurs dans leur manoir. Mais là encore, il tombe dans un traquenard et se retrouve enfermé derrière une grille. Damien, lui, retourne en ville et se retrouve traqué par la police. En effet, leurs récents assauts sanglants a eu largement de quoi susciter l’ouverture d’une enquête. Au cours de la battue, il apprend néanmoins à apprivoiser l’instinct du « lycaon » qui sommeille en lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hormis une certaine tendance à confondre Lycanthrope (nom scientifique de l’homme-loup) et Lycaon (mammifère africain proche du chacal), cette série fantastique renouvelle plutôt bien le mythe du loup-garou. Après un premier tome très accrocheur, cette suite se fait néanmoins plus laborieuse… D’une part, Dominique Latil s’empêtre un peu à expliquer le pourquoi du comment scientifique du loup-garou, ce qui n’était pas essentiel au climat d’épouvante et, de fait, ramollit la tension dans ce second volet. En outre, le personnage de Damien obtient cet éclaircissement en 2 minutes, en 1 case, en farfouillant sur l’ordinateur portable du chef des chasseurs (???), avant de déballer le tout à son pote, sans grand relief. L’épisode pâtit donc d’un rythme un peu bancal – séquences importantes bâclées et longueurs facultatives – mais également d’un dessin de Jordi Sempere légèrement plus « empâté », aux traits plus épais, aux proportions plus douteuses. Mais n’ayons pas la dent trop dure : Nemrod reste tout de même un divertissement d’épouvante de bonne facture, restant à être conclu dans un troisième et dernier volet… Sauf que, sauf erreur, ce tome 2 est annoncé comme étant le dernier (?!). Dommage.