L'histoire :
La légende du roi Kan raconte que lorsqu’il récupèrera son épée, il pourra à nouveau régner et rassembler les neufs royaumes du Lotus. C’est pourquoi, sept sœurs immortelles ont eu la charge, chacune à leur tour, de veiller sur l’épée et retrouver Kan à tous prix. Nüwa, la plus jeune des sept sœurs, est le dernier porteur de cette tradition. Elle fait route à travers les terres immortelles, résistant aux charmes de l’épée qui ne lui parlent que de désir et de vengeance. Un jour, en arrivant près d’une cascade, elle croît apercevoir Kan dans la chute d’eau et, dans un moment d’inattention, se fait voler l’épée par un homme masqué. Une course-poursuite s’ensuit, mais le voleur est malin et parvient à semer Nüwa. Désemparée, elle rencontre alors un fantôme nommé Tezua qui lui propose un marché. En échange de l’endroit où se trouve le voleur, il lui demande de l’aider à récupérer son âme. En effet, celle-ci est prisonnière du maître des sources qui vît dans une demeure remplie de vases contenant des âmes. Tezua doit absolument la récupérer pour pouvoir être réincarnée. Nüwa doit faire attention à l’intérieur de la maison du maître, car il est très malin. Elle met alors au point une astuce avec l’aide de Tezua et parvient à briser le vase contenant l’âme du maître lui-même. Une fois le maître neutralisé, Tezua récupère son vase et divulgue le lieu où se trouve le voleur. Nüwa reprend alors sa route…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Luc Istin signe ici un one-shot dans le plus pur style heroïc-fantaisiste, accompagné par la dessinatrice chinoise Likun. En matière de scénario, l’auteur n’en est pas vraiment à son premier essai : il est lui-même à l’origine de la collection Soleil Celtic dans laquelle il a scénarisé moult séries (Le sang du dragon, les Druides, Merlin…). Dans cette histoire, on retrouve tous les ingrédients composant une quête imaginaire : actions, intrigues, mensonges et êtres féeriques. Cependant, l’inspiration est tout de même – et une fois de plus ! – fortement influencée par la trilogie de Tolkien (qu’on ne présente plus). Démonstration par le synopsis : le personnage principal est porteur d’un objet d’un grand pouvoir, et de sa réussite dépend l’avenir du monde. Immortel, il parcourt des contrés et plonge dans mille embûches… Bref, l’histoire manque réellement d’originalité, avec en outre une fin quelque peu bâclée. A noter quand même, que le dessin de Likun redonne pas mal d’intérêt à l’ouvrage. Le trait est vraiment très fin et très travaillé, dans un style manhua (manga chinois) peaufiné à l’extrême. Ce style asiatique amène une fluidité très agréable lors de la lecture. La colorisation est aussi parfaite, à base de teintes douces et harmonieuses. Un album à conseiller au fan de 9e art asiatique, essentiellement pour ses qualités esthétiques…
