L'histoire :
Dans une forêt aux alentours de Vaphio, Homère discute avec le jeune garçon qui les accompagnait, Cydippe et lui, depuis quelques temps. Il s’avère être une incarnation de Zeus, qui endort le vieil homme et possède Cydippe par la ruse, malgré la promesse faite à Héra. Un mois plus tard, les deux mortels se retrouvent sur une île de la mer Egée, Erétrie. Ils sont étonnés du silence qui règne dans la ville où les a envoyés Hésiode, leur promettant la fièvre d’une Athènes en devenir. Mais rien de tout cela. Silence de mort, absence de vie. Seul, à un carrefour, un homme est agenouillé, tête basse. Il leur raconte l’histoire de Nicomède et Belphoron, deux héros de la petite ville. Ils rêvaient d’être reconnus par leurs pairs comme par les Dieux. Ils rivalisaient d’audace et un jour, se mesurèrent tous deux à onze éclaireurs d’une cité ennemie, dont ils ne firent qu’une bouchée, attisant la curiosité de la déesse Hécate et de sa favorite, Empousa. La déesse décide de faire de Nicomède son héros…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir suivi pendant tout un cycle un mystérieux oracle accompagné du jeune Homère, nous suivons désormais Homère, aède aveugle accompagné de la belle Cydippe, marquée au visage par les dieux et poursuivie des assiduités de Zeus, le Dieu des dieux. Ils parcourent la Grèce pour apprendre des histoires qu’Homère pourra raconter. Ici, c’est l’histoire de Belphoron, qui décide de se venger de la déesse Hécate, qu’il juge responsable de la disparition de son ami, Nicomède. Le scénario de Patrice Lesparre est efficace et bien mené, même si le dénouement ne cadre pas vraiment avec les autres titres de la série. Il s’avère que l’intrigue repose sur le personnage d’Empousa, qui aurait été la fille d’Hécate, et pas son amante comme (agréablement) dépeint par Lesparre et le duo Fabio d’Auria / Roberto Viacava. Les productions des duettistes est assez hétéroclite et passe du grandiose à ce qui pourrait sembler approximatif. Pour autant le découpage est efficace et rythmé, et les pages sont toutes agréables à l’œil. Homère nous emmène finalement dans une histoire terrible et haute en couleurs, mais soyez rassurés : à la fin, il repart vers de nouvelles aventures…