L'histoire :
Du jour au lendemain, et alors que personne ne s’y attendait, Nawell la reine d’Antarya annonce qu’elle a fini par accepter d’épouser le tyran Syrius, pour le bien de son royaume. Puis dans la foulée, elle massacre tous les habitants de son village natal ainsi que l’ensemble de son armée ! L’orc Kronan, capitaine de la garde royale, est ainsi capturé et crucifié en plein désert par Syrius. Toutefois l’orc réussit à survivre, malgré la soif et la douleur. Certain qu’il ne s’agit pas de sa reine mais d’une usurpatrice, Kronan tient le coup, mentalement motivé par l’envie de prouver son intuition et se venger. Sa ténacité est récompensée le jour où Rabba Karoslav, le chef d’une bande de pillards, le retrouve et propose de le soigner, à condition qu’il devienne son premier lieutenant et qu'il prenne la tête de son armée de pillards. Soigné par un guérisseur, Kronan accepte la proposition de Rabba, mais à une condition. Le jour où il sera prêt à prendre sa revanche et prouver que Nawell n’est pas celle qu’elle prétend, il pourra partir sans condition. Une fois le marché conclu, l’orc débute avec vingt voleurs et concentre ses pillages sur les ressources d’Antarya afin de provoquer le courroux de Syrius ! De mois en mois, l’armée de Kronan ne cesse de grandir. Ce dernier décide alors de débuter en parallèle son enquête sur Nawell…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure au sein des terres d’Arran, Jean-Luc Istin rend hommage au papa de Conan, Robert E. Howard, en mettant en scène « Kronan » l’orc barbare. Au service d’une reine humaine, Kronan va voir sa souveraine changer du jour au lendemain et devenir une personne tyrannique et sanguinaire. Survivant grâce à son mental, l’orc va tenter de prouver dans le sang, la violence et la vengeance que cette femme n’est pas sa reine. Bref, le scénariste nous offre ici une intrigue aussi passionnante que... défoulante, durant laquelle son attachant antihéros va notamment rencontrer un nain et un mage (deux autres « races » ayant droit à leur série dans cet univers). Il est extrêmement intéressant de suivre ce personnage qui tue sans vergogne et sans états d’âmes. Un personnage à contre-courant à notre époque, où les héros sont souvent torturés entre mal nécessaire et bonne conscience. Pour mettre en dessins cette agréable aventure, Istin a fait appel à son compère de la série La cathédrale des abymes, Sébastien Grenier. De sublimes décors, des personnages charismatiques, un découpage dynamique, le tout dans un univers d’heroïc-fantasy immersif et crédible : les graphismes sont au diapason du scénario et nous font passer un excellent moment. Serait-on face au meilleur album de la série-concept ?