L'histoire :
Semi-orc immortel dont la teinte rouge est directement issue du sang de ses ancêtres elfes rouge qui coule dans ses veines, Orak a vécu des années d’errance et de batailles afin de rencontrer Duna et fonder une famille avec elle. La famille vit à l’écart des autres peuples et coule des jours paisibles et heureux malgré la rivalité entre les deux frères : Agdrar à la peau verte et Rogdur à la peau rouge. Duna révèle même à son mari que la famille va bientôt s’agrandir. Elle espère que ce sera une fille, cette fois. Hélas, le bonheur tourne court, le jour où Orak revient du village des Hommes et découvre sa maison saccagée et sa femme morte et attachée à un arbre ! Autour de son épouse, Orak trouve de nombreux humains qui ont été tués par cette dernière, mais aucune trace de ses fils… Il se met donc à suivre leur piste afin de les retrouver et il est rapidement attaqué par un groupe d’elfes. Connus pour être de farouches combattants, ses adversaires ne semblent pas très aguerris. Orak s’en débarrasse facilement. Il garde en vie la dernière, une elfe bleue. En l’interrogeant, il comprend que son groupe était défoncé à la kicha, la drogue inventé par les Hommes pour contrôler les peuples magiques. Il découvre aussi que le responsable du kidnapping de ses enfants n’est autre qu’un fantôme tout droit venu de son passé. En compagnie de l’elfe bleue, Orak se lance sur les traces de ce passé, prêt à en finir pour de bon !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure signée à quatre mains par Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry, les coauteurs mettent en scène un semi-orc immortel possédant du sang d’elfe rouge en lui. Ce dernier se lance dans une quête visant à retrouver ses enfants et régler un problème du passé trop longtemps laissé en suspens. Les auteurs lient également l'intrigue qui le concerne avec l’arc du moment dans le monde d’Aquilon, Guerres d’Arran. En effet, en évoquant la drogue du nom de kicha et en mettant leur antihéros aux prises avec les humains qui tentent de supprimer tous les peuples magiques (elfes, nains, orcs, gobelins…), les scénaristes mettent déjà en place la suite. Mis à part ça, il faut tout de même reconnaître que le récit reste linéaire et sans réelles surprises… Istin et Jarry s'appuient sur une nouvelle venue pour la mise en images, en la personne d’Alina Yerofieieva. Celle-ci signe sa toute première bande-dessinée française et se font parfaitement dans l’univers préexistant. L’illustratrice fait vivre les décors autant que les protagonistes, un très bon travail qui reste fidèle à l’univers, tout en lui insufflant sa patte, moins anguleuse et sombre que le majorité des autres artistes. Aux couleurs, Vincent Powell se charge de la cohérence entre les différents albums. Cette aventure intéressante prépare ainsi la suite, malgré son scénario très lent.