L'histoire :
Le gobelin Gnar-la-gargouille parcourt la cité des sang-mêlés, lieu où se rassemblent voleurs, assassins, bâtards ou encore esclaves, poursuivis par la garde-ruelle du maître des lieux. Après avoir échappé aux soldats durant plus de cinq lunes, Gnar est finalement capturé. Mais la garde ne le tue pas et l’emmène simplement dans l’antre du maître. Là, Gnar découvre que le chef, Sa’ar, n’est autre qu’un gobelin tout comme lui. Déjà bien vieux, Sa’ar décide de raconter à son jeune confrère comment il est passé de gobelins naïfs des mangroves à celui de maître féroce et impitoyable de la cité des sang-mêlés. Tout commença le jour où un pêcheur du village des mangroves, chassé pour avoir tué son propre frère, revint après un an d’absence, dans le but de se venger. Accompagné d’une armée d’esclavagistes, l’assassin aida à capturer ses confrères, alors que le village fût incendié et totalement détruit. Sa’ar fût ensuite vendu avec quatre de ses congénères à des humains. Emmenés dans une fortification au milieu de l’océan, Sa’ar et les siens rejoignirent de nombreux autres esclaves pour les aider à trier, vider, et préparer des tonnes et des tonnes de poissons... et ce, quotidiennement. C’est là que Sa’ar fit la connaissance d'Ursr, un gobelin comptant bien profiter de la première opportunité pour fuir et retourner dans la cité des sang-mêlés afin de se venger de la trahison de son chef…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Orcs et gobelins est, tout comme Nains, un spin-off de la série Elfes. Ainsi, comme les autres séries, chaque tome met en avant un nouveau personnage et une nouvelle intrigue se déroulant dans les terres d’Arran. Pour ce qui est déjà la quatrième aventure de cette série-concept, le scénariste Nicolas Jarry met en scène un gobelin racontant comment il est passé d’une position d’esclave trop tendre à maître de cité impitoyable. Du coup, même si l’histoire est intéressante, le fait qu’elle soit principalement en voix off et qu’on sache à l’avance la finalité, la rend un peu linéaire et sans grande surprise. Le seul vrai intérêt reste alors la découverte de ce que compte faire Sa’ar de son confrère prisonnier, une fois qu'il lui aura tout confié. De fait, tout comme le tome 3, ce tome 4 se révèle donc en-dessous des deux premiers. Aux graphismes, Paolo Deplano et Bojan Vukic proposent de très bons dessins, dans la lignée des précédents, tout en n’atteignant jamais le niveau du talentueux Diogo Saïto, dessinateur qui a posé les bases graphiques de la série. Cette nouvelle intrigue est donc plaisante à suivre, mais elle ne se montre pas à la hauteur des toutes premières aventures. On attend impatiemment le cinquième et dernier tome qui sera scénarisé par Olivier Péru…
