L'histoire :
Turuk, un orc bourru néanmoins moins affreux que la plupart de ses congénères, se réveille avec une importante douleur au crâne et des muscles endoloris. Après quelques minutes pour se remettre sur pieds, l’orc constate qu’il ignore totalement où il est. Et d’ailleurs, à part son prénom et son apparence, il ne se rappelle pas de grand-chose d’autre ! Afin de se remémorer sa vie, Turuk parcourt l’immense cité où il a repris connaissance. Mais cela ne l’aide pas ; et en plus, il ne croise personne. L’endroit semble déserté ou abandonné ! Le guerrier apprécie pourtant la solitude, et il ne s’inquiète donc pas davantage. Il fait une halte à la taverne du coin pour se remplir la panse et le gosier. Cette petite pose lui donne l’idée de se rendre au point le plus haut de la cité pour tout observer. Au sommet de l’édifice, Turuk découvre que la cité est entourée d’eau, soit l’élément que ses congénères détestent le plus ! Et toujours aucune âme à l’horizon… En redescendant avec déception, l’orc est soudain pris à parti par un archer invisible qui lui décoche une pluie de flèches. Afin de ne plus être une cible ambulante, Turuk fonce récupérer une arme et se mettre à l’abri dans le premier bâtiment sur sa route. Il tombe hélas sur une horde de créatures en décomposition et aux dents acérés qui n’ont qu’une envie : le dévorer !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les séries-concept Elfes et Nains, les éditions Soleil proposent une troisième série se déroulant sur les terres d’Arran, intitulée Orcs et gobelins. Complètement amnésique, le héros orc du premier tome se réveille dans une cité fantôme la journée, mais véritable enfer dès la nuit tombée, à cause de hordes de zombies assoiffés de chair fraîche fuyant la lumière. Les connaisseurs des autres séries auront immédiatement reconnu les goules de la nécromancienne Lah’saa qui ont fait l’objet d’une intrigue de plusieurs albums chez les différentes tribus d’elfes. De même, ils devineront directement que l’archer qui s’en prend à Turuk n’est autre qu’un être elfique. Cependant, pour rester fidèle au concept qui veut que chaque album de l’univers puisse se lire indépendamment, Jean-Luc Istin propose une intrigue bien ficelée qui peut être lue par tous. On a donc le droit à un premier tome de haute volée avec de nombreuses surprises et beaucoup d’action, qui contentera aisément tous les lecteurs. Pour mettre en images ce tome 1, il fallait quelqu’un à la hauteur du scénario. Diogo Saïto a ainsi été choisi par Istin, après avoir déjà travaillé aux couleurs de certains albums de cet univers. Le dessinateur brésilien offre une excellente partition. Que ce soit niveau découpage, dynamisme, personnages, décors ou encore scènes d’action, Saïto fait vraiment un boulot impeccable qui s’inscrit parfaitement dans l’univers déjà existant d’Arran. Bref, il fallait un premier tome fort pour lancer cette nouvelle série et c’est exactement ce que nous offrent Istin et Saïto. Vivement les quatre prochains albums annoncés…