L'histoire :
Nous sommes dans la campagne anglaise au XIXème siècle. Mrs Bennet souhaite assurer l’avenir de ses cinq filles et comme bien souvent, cela se fait par le mariage. Et un mariage avec un homme de statut social et financier élevé, de préférence. Quand Mr Bingley, accompagné de ses deux sœurs, Caroline et Louisa, et de l’odieux Mr Darcy, louent un domaine près de chez elles, Mrs Bennet voit là l’occasion de marier l’une de ses filles. L’opportunité à saisir est telle, que ce mariage pourrait sauver l’avenir de ses filles. En effet, celles-ci, par une disposition testamentaire de leur grand-père, les déshérite à la mort de leur père, Mr Bennet, du domaine de Longbourn, au profit de Mr Collins qui, lui, semble s’intéresser à sa fille Elizabeth. Au cours d’un bal organisé au domaine de Netherfield, Jane, une des filles de Mrs Bennet, se rapproche de Mr Bingley. Et très vite, les rumeurs de mariage se font entendre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir édité une version manga venue du Japon, les éditions Soleil proposent de nouveau une adaptation du grand classique de la littérature anglaise de Jane Austen paru en 1813, réalisée par l’auteure Aurore. L’adaptation d’une œuvre comme Orgueil et préjugés en BD requiert de la part de son auteure un certain intérêt. En tout cas suffisamment pour tenter de le transmettre à des lecteurs tout en y apportant une certaine originalité. Le défi est plutôt ardu, mais Aurore, habituée à mettre à l’honneur des personnages féminins, s’en sort plutôt pas mal, malgré un rythme narratif lent se résumant à une cascade de compliments, de vexations et de faux-semblants, le tout dans une ambiance guindée typique de la bourgeoisie de l’époque. Aurore souhaite respecter sur cette œuvre bicentenaire une certaine authenticité, en conservant certaines expressions de l’époque et en précisant, par astérisques interposées, leurs définitions (ce qui est toujours bon, pour qui souhaite se cultiver un chouya). Le dessin (d’Aurore également) et surtout la coloration se veulent « old school ». Elle prend bien soin de détailler avec précision les personnages en premier plan, et d’estomper ceux au second, afin d’obliger le lecteur à se concentrer sur l’action. Finalement, l’adaptation en BD du premier tome nous plongera peu à peu dans le dramatique, à l’image de l’œuvre originale. Malgré un départ un peu longuet, elle nous invite à en savoir davantage sur le sort de ces jeunes filles.