L'histoire :
Jacob, l’ange déchu, est mort d’une overdose. Qu’arrive t-il à un ange qui meurt, même s’il s’est suicidé ? La même chose qu’aux hommes : il monte vers le ciel. Sauf que Jacob est un assassin, un tueur d’anges... à la seule fin de récupérer leur sang, pour le verser sur le parchemin, afin que celui-ci révèle le chemin du nouveau jardin d’Eden. La porte se ferme et les anges exterminateurs veulent le renvoyer en enfer. Trois mois plus tard, Will et Eva, en compagnie de Patrick, s’emploient à coordonner les équipes de défense pour repousser les créatures démoniaques qui essaient d’entrer par les nombreuses failles qui s’ouvrent entre la Terre, les Lieux Intermédiaires et le Jardin d’Eden. De l’union éphémère entre Dieu et Satan, sont en effet nés les Lieux Intermédiaires, où les proscrits, les bannis et les damnés, traqués par les anges ou les démons, peuvent se réfugier. Les forces de la lumière, comme celles de l’enfer, ne peuvent appréhender ces endroits, car ils n’apparaissant sur aucune carte. Mais une étape a été franchie avec la révélation d’une carte. Quelle force, entre les humains exilés, les anges déchus et les créatures de l’enfer, osera forcer le passage, franchir le seuil et découvrir la suite du chemin ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième et dernier opus nous livre de nombreuses réponses, à commencer par ce qui arrive à un ange qui meurt en se suicidant, suivant par là la trame du second tome. Il nous révèle également les facettes oubliées du principal protagoniste du récit, Jacob. En effet, celui-ci n’est pas qu’un monstre, et ses amis millénaires ne l’ont pas oublié. Au fil rouge principal, se tisse ainsi de nombreux appendices, sans oublier pour autant l’interrogation principale. Le rythme est soutenu, les actions s’enchaînent et les réponses se laissent entrevoir. Quelques cut-off de l’ange narrateur viennent nous perturber, à l’instar des précédents tomes, mais pour mieux nous apporter une réponse des plus cinglante. D’un récit stérile et incompréhensible, Ange, le scénariste bicéphale, habile et malicieux, nous mène là où il le désirait, servi brillamment par les dessins somptueux de Brice Cossu. Son graphisme et ses crayonnés nous laissent une nouvelle fois perplexes, aussi bien sur plan large que rapproché (sur les visages, par exemple, qui expriment les sentiments des protagonistes avec force et conviction). Ce design représente à merveille la marque de fabrique de la série, pour le plus grand bonheur des amateurs de beaux dessins...