L'histoire :
Dans une ville de New-York « différente », Jacob, un ange déchu, est en possession d’un parchemin que tous recherchent, des limbes jusqu’aux cieux. Afin d’en révéler le contenu, il doit verser du sang d’ange dessus… et le voilà contraint de combattre non seulement les forces du Mal, mais aussi celles du Bien et des humains. Ainsi, à New York, des anges sont tués, saignés… et Jacob recueille leur sang. Mais les Anges Exterminateurs sont à sa poursuite pour le punir de ses crimes et récupérer le précieux parchemin. Il a pourtant des amis, des voisins, des collègues, bref une existence terrestre qui lui permet de conserver un brin d’humanité. Tous ignorent son secret. Ainsi, il va mettre en danger leur vie, et plus particulièrement celle de Will, son meilleur ami (et sans doute le seul être auquel il tienne), ainsi que celle d’Eva, mystérieuse et belle jeune femme elle aussi à la recherche du parchemin. Les secrets de Jacob vont le rattraper. Qu’adviendra t-il lorsque les Exterminateurs arriveront et que ce fragile lien avec l’humanité sera rompu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série est identique, mais les acteurs sont différents, devant et derrière la planche : nouveau dessinateur, nouveaux personnages. Surtout, le scénario est limpide et compréhensible… Car autant le premier cycle était confus – futé celui qui parvient à saisir toutes les subtilités de l’histoire – autant Paradis Perdu Psaume 2 est bien construit. Dès le départ, les fondations sont posées, les personnages en place, l’intrigue bien ficelée. Certes, les anges et les démons s'affrontent toujours, mais la lisibilité du thème développé autour de Jacobs est plus fluide : on se focalise davantage sur l’homme et ses peurs (cachées ?), ses émotions. On se laisse prendre par cette guerre ultime entre le bien et le mal. Pour les déçus du premier cycle, cet opus peut se lire comme une nouvelle série à part entière, totalement indépendante de Paradis Perdu. D’un point de vue graphique, le premier cycle était indéniablement une énorme réussite, entraînant par ailleurs une surenchère commerciale et mercantile dans le développement des périphériques (multiplication des ex-libris, port-folios et autres lithos…). Alberto Varanda et Philippe Xavier, et leurs nombreux applats noirs, ne sont pas faciles à remplacer… En marge d’un scénario enfin lisible, la grande nouveauté vient donc du changement de dessinateur. Brice Cossu (déjà illustrateur de Rémission) reprend le flambeau différemment, un dessinateur de talent n’hésitant pas à choisir une voie opposée en supprimant l'étape de l’encrage pour une mise en couleur directe. Un bon renouveau, de bon augure pour la suite…