L'histoire :
Franck Geist mange tranquillement un sushi quand son acolyte Jim Polter vient le chercher. Mais en partant, la note du restaurateur japonais reste impayée, tant et si bien que le cuistot décide de régler les choses en affrontant Jim. Le combat qui s’annonçait fort déséquilibré (le chef est une montagne de muscles) tourne rapidement en faveur du chaman-exorciste, qui l’assomme en lui enlevant temporairement son âme. Convaincu par ce qu’il a vu, un client du restaurant, Van Troutten, bras droit du colonel James Hetfield, propose aux deux compères un plan qu’ils ne peuvent refuser. En effet, étant son subordonné, Van Troutten connaît l’endroit où son supérieur aurait caché l’or volé dans les caisses de l’Etat. La stratégie est la suivante : les deux compères doivent remplacer deux hommes du colonel pour voyager à l’intérieur du convoi. Les choses se compliquent quand un bordel itinérant pointe le bout de son nez dans la ville, monopolisant tous les hommes d’Hetfield. Pénétrant incognito dans l’établissement, Jim suggère à Franck de se travestir afin de mettre un puissant laxatif dans la boisson des deux hommes. Mais certaines mains baladeuses mettent la couverture de Franck en jeu !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Post-Mortem Pacific est un croisement de genres plutôt inhabituel. Jugez plutôt : il mélange le western au film d’horreur ! Cette recette est le fruit d’Emmanuel Nhieu (Nocturnes rouges, déjà chez Soleil), dont le style influencé par l’univers des mangas fait à nouveau des merveilles tant son trait s’avère dynamique et particulièrement expressif. Emmanuelle Torta est toujours en charge des couleurs et son travail précédent avec Nhieu sur Nocturnes rouges confirme son talent dans les teintes et sur les ambiances. Le lieu et l’époque (le western) attribue ainsi des couleurs chaudes à l’ensemble, mais l’apparition des zombies (sans aucunes explications pour l’instant !) semble redresser la barre du côté des tons bleutés. Evidemment, cette histoire contient de nombreuses phases humoristiques, que se soit dans les situations (Franck en travesti), les dialogues ou dans les références. A signaler que l’auteur semble être fan de heavy-metal puisque ses personnages ont des noms de musiciens connus (Metallica, Faith No More, Machine Head). Malgré un cocktail pouvant paraître bancal, ce nouveau titre de Nhieu confirme le talent du bonhomme et promet un second tome d’ores et déjà attendu !