L'histoire :
Cet album contient 8 récits dont :
- Prologue : En octobre 2013, Angela Scott court dans la gare de New York et attrape de justesse son train. S'installant à la place qu'elle a réservé, elle a pour voisine la journaliste Carole Browne. Toutes deux sympathisent et évoquent la profession d'Angela qui consiste à enquêter sur les apparitions d'extra-terrestres tout au long de l'Histoire...
- Nuremberg et l'étrange cas Kaspar Hauser : En 1947, un homme fouine chez un antiquaire, lorqu'il met la main sur un tableau qui attise son intérêt. Le prix est ridicule, il l'achète donc. L'objet sous le bras, il se rend chez son ami Frantz. Ce dernier est un expert avisé en peinture et reconnaît immédiatement son auteur : un certain Hans Glaser. L'acheteur n'a jamais entendu parler de cet artiste et demande quelques précisions à Frantz. Hans Glaser était imprimeur au XVIème siècle et il est devenu célèbre pour avoir reproduit un article mentionnant l'apparition dans le ciel d'objets volants non identifiés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au fil du récit principal de Prométhée, Christophe Bec a mis de côté les idées qu'il n'a pas intégré au développement de la série sur les 12 premiers tomes. Le premier cycle terminé, le scénariste-dessinateur travaille désormais d'arrache-pied au second cycle. En guise d'interlude, il dévoile toutes ces petites histoires dans un 13ème opus illustré par une pléiade d'invités. On notera tout d'abord la très jolie couverture de Denis Bajram, qui permet de retrouver immédiatement l'atmosphère de la série. Les différents récits écrits par Christophe Bec se déroulent à des époques différentes, de plusieurs milliers d'années avant Jésus-Christ jusqu'à notre époque. Cette variété de contextes permet à l'auteur de s'essayer à des approches narratives différentes, de celle qu'on lui connaît aujourd'hui, à d'autres plus silencieuses. Les histoires sont assez courtes et certaines mettent même en scène des figures bien connues des lecteurs de Prométhée. Les différents dessinateurs ayant répondu à l'appel de Bec livrent globalement des prestations de bonne facture, quoiqu'un peu irrégulières. Au final, l'album souffre malheureusement d'une vraie inconstance, aussi bien scénaristique que visuelle. Certains récits se montrent notamment purement anecdotiques. Avec cet ouvrage, les fans de Prométhée seront peut être ravis de s'immerger à nouveau dans ce monde ravagé, mais ils ne devront pas s'attendre à retrouver la densité habituellement proposée par Bec dans ses récits au long cours.
