L'histoire :
En 1960, des explorateurs encadrés par un certain Mardoff plongent dans le lac Titicaca, à 3812 mètre d’altitude, à la recherche des vestiges d’une cité lacustre. Mais après des semaines de plongées infructueuses, ils désespèrent de trouver les temples engloutis de Wiñay-Marka. Un soir, après avoir discuté avec un vieil indien, ils décident de changer de rive. Enfin, la cité que découvre l’homme-grenouille dépasse toute leurs espérances. Il ne peut cependant guère s’attarder, car des poissons-chats géants passent à l’attaque. Neuf ans plus tôt, d’autres explorateurs avaient déjà retrouvé les vestiges d’un site inca dédié aux sacrifices humains dans l’altiplano. En 1953, deux pilotes de l’USAF sont envoyés en reconnaissance le long de la frontière américano-canadienne, car un OVNI se déplaçant à près de 1000 km/h au-dessus d’une zone non-autorisée a été repéré. Dans un blizzard à couper au couteau, les pilotes repèrent en visuel un engin d’une taille démesurée… puis ils disparaissent tous deux des échos radars. L’enquête officielle conclut à un crash de l’avion dans le Lac Supérieur. Il faut attendre 2006 pour que des gardes-côtes repèrent l’engin au radar, par 152 mètres de fond… ainsi qu’un autre objet de forme et de taille inhabituelles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 24 de « la plus longue série de Christophe Bec » est aussi annoncé comme étant le dernier… avant le prochain, qui portera le numéro zéro et s’intéressera au Commencement, avec de grands noms de la BD américaine au générique. Pour l’heure, l’Invasion finale qui nous intéresse est réalisée par différents artistes plutôt latino, dans des registres réalistes variés efficaces, à défaut d’être tous bien raccords. A l’instar de la narration de Bec, les participations de Sebastian Cabrol, Leno Carvalho, Roberto de la Torre, Andrea del Campo, Ronilson Freire, Paolo Grella, Valdeci Rodrigues, Stevan Subic, Brian Thies et Igor Vittorino s’imbriquent de manière chorale. Riche de 104 planches (deux fois un albums classique), l’épisode alterne des séquences indépendantes, à des époques diverses et mélangées, et montrant des mystères urologiques ou civilisationnels qui participent – tantôt subrepticement, tantôt de manière évidente – de l’apocalypse au cœur de l’intrigue. En propos central (à partir de la p.26), le lecteur suit les mésaventures dé l’équipage d’un sous-marin nucléaire américain qui se retrouve la proie d’un aéronef extraterrestre démentiel. La traque et l’aventure sont très prenantes et viennent faire la jonction avec l’apocalypse du 3 octobre 2019 à 13h13 UTC. La dernière séquence, à partir du moment où les héros pénètrent à l’intérieur de la base alien, apporte enfin des éléments de réponses à l’invasion, par le truchements d’un extraterrestre soudain très prolixe. L’intrigue, certes toujours riche en suspens et en fausses pistes, aura tout de même été rudement délayée pour en arriver là… et elle comporte toujours bien des zones d’ombre.