L'histoire :
Samir, Tom, Abou et Joris ont réussi la difficile épreuve de sélection qui leur permet d’intégrer la PSG Academy, en compagnie de 11 autres adolescents doués pour le ballon rond. Pour rien au monde, ils ne seraient en retard pour leur premier entrainement. Même Joris en béquille est enthousiaste : malgré son entorse, il a lui aussi reçu son ticket d’entrée. François, leur entraineur leur présente alors les autres joueurs du groupe. Ô surprise : il y a deux filles ! Les trois ados sont un peu décontenancés au début – surtout Abou qui est sous le charme de la blonde Raph. Puis ils comprennent vite que leur présence n’est pas usurpée : elles driblent mieux que tout le monde et sont capable de tirer des boulets de canon dans les lucarnes. Les premiers entrainements commencent, dans l’optique d’affronter dès le week-end suivant la Manchester Academy. Une première composition d’équipe se détermine… Mais le match débute très mal : Manchester mène 3-1 à la mi-temps. Dans les buts, Samir a été une passoire et il doit donc laisser sa place au second goal… qui se débrouillera bien mieux. Vexé, il refusera de se rendre à l’entrainement suivant. C’est sans compter sur ses copains qui vont le remotiver à bloc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le football est le sport le plus médiatisé du monde. Il est donc logique qu’à l’instar des mangas, le 9ème art franco-belge lui fasse une petite place… quand bien même les artistes de bandes dessinées ne sont pas ses plus fervents adeptes. Le titre ne ment guère : ce PSG Academy est une série jeunesse à la gloire du célèbre club parisien. Celui-ci a pris une nouvelle dimension – sportive et pipole – depuis que les qataris y ont injecté des millions. Les albums sont même estampillés « Produit officiel du PSG » avec le petit timbre métallique qui luit de mille reflets. Les stars (du moment) de l’équipe première font donc de la figuration dans le récit, autant déifiés à travers leurs prestations que pourvus de personnalités totalement atones. Sans doute s’agit-il de n’en froisser aucun ? Néanmoins, Mathieu Mariolle livre un vrai scénario, à la fois construit et adroitement calibré. Or il s’agit d’un exercice difficile que de donner du rythme à une partie de foot en BD, sans passer trop de temps à décortiquer les actions de jeu, mais sans aller trop vite non plus pour ne pas paumer son lecteur. Certes, le scénariste ne décrochera pas le premier prix d’Angoulême pour ça. Le dessin de Bento, pro, mais facile et académique, non plus. Mais reconnaissons que ce second tome remplit encore à merveille le cahier des charges : on se pique aux challenges sportifs ; on s’attache à ces jeunes motivés en formation ; on apprend des tactiques bien réelles ; on écope de quelques leçons sur les valeurs du foot. Sur ce plan, on assiste notamment à une « dé-machoisation » de la pratique (les deux filles de l’équipe mettent les mecs minables) et à de gros focus sur trois valeurs clés : persévérance, communication et solidarité. Ce sport est trop souvent mis en lumière à travers les excès de ses à-côtés ; ne blâmons donc pas une initiative qui va dans le bon sens !
