L'histoire :
Le jeune Rahan grandit dans la solitude. Alors qu’il continue sa traque du soleil, il continue aussi de se poser de nombreuses questions sur la course de l’astre. Il s’interroge sur les saisons, les changements de la nature, la vie, la mort et le temps qui passe. Mais alors qu’il avait promis à Craô d’aider ceux-qui-marchent-debout, il doit les fuir. Les hommes sont alors des brutes sauvages. Rahan les compare à des singes à peau lisse. Sa course continue, semée d’embûches. Il s’entraîne à nager, mettant au défi les alligators, les « peaux-de-bois », qu’un jour il ramperait sur l’eau comme eux. Il ne redoute que les colères du ciel, qui lui rappellent celles du Mont Bleu… Il se remémore son enfance, Crao, Taa, et décide de suivre une rivière. Alors qu’il saute de liane en liane, les « quatre-mains » l’assaillent et le jettent dans l’eau. C’est alors qu’il se rend compte qu’il peut nager sous l’eau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
50 ans et pas une ride, à un âge où l’espérance de vie ne dépassait pas les 25 ans, c’est un exploit. Mais Raban, le fils de Craô, est un phénomène. Un phénomène publié en 1969 pour la première fois sous les plumes de Roger Lécureux et André Chéret, dans Pif Gadget. Le lecteur (re)découvre ici comment Rahan a volé son coutelas au chef de la tribu de la rivière, un sauvage qui l’avait kidnappé pour pouvoir tuer Craô. Suivent 6 histoires, parues entre 1969 et 1970, où Rahan découvre notamment la glace et la neige. On aborde ici les rapports homme-femme, la parentalité… Rahan est un modèle en tout. S’il ne fait pas toujours les bons choix, surtout par naïveté, il cherche toujours à s’améliorer et à se poser des questions. Les histoires en 20 pages sont efficaces, les scénarios n’ont pas vraiment vieilli. Les dessins, précis, aux couleurs passées, font penser à un autre âge, mais cet âge-là est effectivement très lointain. Une nouvelle préface de Louis Cance nous informe sur les parcours des auteurs. A (re)lire absolument.