L'histoire :
Depuis qu’elle est bébé, Selma a développé une conscience écologique forte. Tout a débuté quand elle bondissait sur un ballon en forme de planète Terre. Quand tout à coup ce dernier a explosé, le sol s'est retrouvé recouvert de déchets en tout genre. Au milieu de cela, impossible de retenir ses larmes. Même constat quand ses parents veulent lui donner de la purée industrielle. A contrario, une bonne carotte naturelle la comble de plaisir. En grandissant, sa vigilance s'accroit au grand désarroi de ses parents. Ils n’ont plus de tranquillité car elle veille à tout. Il faut bien faire le tri sélectif, manger des légumes bio et en circuit court, éviter le suremballage, la malbouffe… Rien n’échappe à son œil aiguisé, ce qui provoque quelques cauchemars. Heureusement, ses animaux en peluche la protègent la plupart du temps. Cette volonté de changer les choses ne se limite pas à la maison familiale. A l’école, c’est pareil, d’autant quand certains de ses camarades paradent parce qu’ils possèdent les derniers objets à la mode. Face à ça, Selma est sans pitié dans ses actions.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Benoît Vieillard débute sa bande dessinée avec une célèbre citation d’Antoine de Saint Exupéry : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ! ». Ainsi, il prévient le lecteur sur ce qui l’attend, avec un regard d’enfant. Selma est une petite fille qui va à l’école primaire et sensibilise ses parents et son entourage à l’écologie et au développement durable. Il est en effet prouvé qu’il est plus facile de convaincre un enfant du bien fondé de certaines actions que les adultes. Et lorsqu’ils sont à la maison, ils incitent tout le monde à bien à agir pour la sauvegarde de la planète. La démarche créative est maligne car l’ouvrage s’adresse aussi bien à un jeune public qu’aux grandes personnes. Qu'elles durent une ligne ou une page, les courtes histoires ici réunies abordent de nombreux sujets. Le lecteur va trouver des références aux énergies fossiles, à la fonte des glaces, à la protection des animaux, à la société de consommation… Même si c’est abordé de façon légère, avec quelques raccourcis, on se rend compte que le problème est global et concerne tous les citoyens de la planète. Toutefois, si on veut être critique, on peut se demander si les voitures électriques sont vraiment peu polluantes au vue des matériaux rares qui les composent et la difficulté de recycler les batteries. De même pour le nucléaire, est-ce que les tonneaux de déchets radioactifs sont vraiment juste enterrés sous la terre à côté de la centrale ? Ce genre de facilités induira en erreur un lecteur peu informé. Il faut considérer cet ouvrage comme un ouvroir à curiosité pour voir ce qui nous entoure autrement et faire réfléchir à la société.