L'histoire :
Dans une cellule, Sherlock Holmes tente de se remettre de l’exécution de son meilleur ami, le violoniste Ron Jantscher, par les hommes de mains d’Henry Moriarty. En remontant la piste du kidnapping de son ami, Holmes a découvert que l’organisation criminelle de Moriarty possède une machine permettant de voler le don ou le talent d’une personne et de le transférer dans le corps d’une autre. Des personnalités fortunés payent donc très cher ces services, afin d’obtenir ce qu’ils n’ont pas... et lorsque ces derniers reçoivent ce qu’ils convoitent, la personne dépouillée meurt sur le champ. Henry a demandé à son fils James de tuer Sherlock sur le champ, afin que personne ne découvre leurs activités. Mais James préfère se faire de l’argent supplémentaire en proposant les exceptionnels dons de déduction du détective au plus offrant. Un répit de courte durée pour Holmes, car un allemand est déjà intéressé et en chemin pour Londres. Dans le même temps, Tyron, qui souhaite se venger des Moriarty depuis que James a tué froidement son frère Emmett, découvre que le seul homme qui aurait pu l’aider et déjà entre les mains du père et du fils. Il décide alors de porter secours au détective afin de conclure une alliance pour mettre les Moriarty hors d’état de nuire et ainsi obtenir sa vengeance. De son côté, Colin Pike, policier et ami de Holmes, commence à s’inquiéter sérieusement de la disparition de son ami. D’autant que Scotland Yard n’a aucune piste concernant les mystérieuses disparitions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin de la première partie, Sherlock Holmes découvrait pourquoi Moriarty-père enlevait des personnes possédant un talent particulier. Or, non seulement il échouait à sauver son meilleur ami musicien, mais en plus il se retrouvait en bien fâcheuse posture. Le récit reprend là, avec un Holmes complètement choqué, en cellule, avec un unique espoir placé dans un ancien homme de main du clan Moriarty. Pour cette seconde partie et conclusion du diptyque, le scénariste Sylvain Cordurié secoue un cocktail détonnant et accrocheur, mêlant actions, révélations et rebondissements. Passionnante, cette seconde partie finit de nous faire découvrir les événements qui feront de Sherlock Holmes le célèbre détective consultant de Scotland Yard, mais également un asocial et un cocaïnomane. Le scénarise convoque également des personnages aperçus dans les deux précédents diptyques de la collection 1800 (Les vampires de Londres et le Nécronomicon) qui, rappelons-le, se passent après celui-ci. Ainsi en va t-il du High Lord ou encore de Taher Emara. Cela apporte un plus à ceux qui ont déjà lu les précédents albums et ne gêne en rien les néophytes. Au dessin, Alessandro Nespolino livre de très bons graphismes avec un Londres victorien particulièrement plaisant, des personnages charismatiques et un découpage idéalement rythmé. Bref, on a déjà hâte de découvrir les prochaines aventures du Sherlock de Cordurié...