L'histoire :
Depuis qu’il a mis un terme aux agissements des criminels James Moriarty et Taher Emara, Sherlock Holmes est plus que discret. Il vit désormais une vie paisible de libraire au cœur de Londres. Deux fois par semaine, Holmes, qui se fait toujours passer pour mort, se rend à la clinique où est soigné Megan Connelly, la jeune femme qui l’a aidé dans l’affaire du Necromicon et qui est désormais dans un état catatonique. La santé de Megan n’a pas changé en 1 an ½, mais l’ancien détective continue de lui faire régulièrement la lecture pour la remercier de lui avoir sauvé la vie. Or un jour, Holmes reçoit une visite qui signe la fin de sa vie tranquille. Le dénommé Ikman vient en effet le chercher car la Reine Victoria veut le voir de tout urgence. Arrivés au palais, Holmes apprend qu’un savant fou du nom d’Aaron McBride prépare une attaque sur Londres. Ce dernier, qui mettait au point une invention pour voyager dans le temps, a disparu vingt ans durant. Et selon la Reine, son retour n’annonce rien de bon. Holmes accepte la mission consistant à arrêter au plus vite le savant. Il se voit alors contraint de collaborer avec le High Lord, ce qui ne l’enchante guère. Au moins, cela lui permettra de bénéficier de toutes les ressources nécessaires pour mener à terme son enquête. Pendant ce temps McBride, complétement perdu après son voyage dans le temps, cherche à retrouver la seule personne qui peut l’aider : le mage Marcellus Gunderson…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Succès oblige, Sylvain Cordurié (scénario) et Laci (dessin) sont de retour pour un nouveau diptyque des aventures fantastiques de leur Sherlock Holmes post-Reichenbach. Après avoir fait face à des vampires et à un Moriarty mort-vivant armé d’un livre occulte, le célèbre détective va cette fois croiser la route de personnes capable de voyager dans le temps. Pour cette aventure, le scénariste a mis tout ce qu’il fallait pour embarquer le lecteur du début à la fin. Surfant toujours sur l’enchaînement d’événements fantastiques qui, bizarrement, ne surprennent pas plus que ça l’entourage de Holmes, l’auteur ajoute du mystère à mesure qu’il en dévoile d’autres. Surprenant, le récit finit tout de même peu à peu par délivrer une cohérence expliquant les événements, tout en laissant tout de même certaines choses de côté. Pour rendre son récit encore plus riche, Cordurié recourt aussi, de manière très efficace, à deux personnages issus de La mandragore, son autre série dans le Londres victorien. Ainsi, cette nouvelle enquête convoque le mage Marcellus Gunderson et Lynn Redstone, la jeune femme mi-humaine mi-démone. Extrêmement captivante et accrocheuse, cette première partie de diptyque se révèle même un ton au-dessus des albums précédents, pourtant déjà très bon. Quant aux dessins de Laci, ils sont toujours aussi soignés, avec un style énergique et dynamique qui rend la série encore plus addictive. Pourvu que la suite arrive rapidement !
