L'histoire :
A Chadry Bakan, Svendaï et Slhoka doivent se préparer. Ils ont une réception au palais des ambassadeurs. Slhoka n'est guère motivé pour y aller. Pour lui, ce n'est que de l'hypocrisie et une simple façon de se montrer. Détestant les mondanités, Slhoka ne veut pas s'y rendre mais Svendaï lui rappelle que c'est un ordre des Onzains. Depuis qu'ils ont lancé le procès contre les Reines, ils ont obligé les témoins à assister à cette réception pour former un groupe solidaire et uni. Le jeune Deinst sera présent. Pour plaisanter, Slhoka demande si Eckre sera présente. Jalouse, Svendaï se met en colère et devient agressive. Le voyage mené par Rajas est alors logiquement tendu. Svendaï est inquiète en regardant les docks. Les Reines sont libres de déambuler et même si la surveillance est plus forte, il peut y avoir du danger. Pendant que Svendaï discute avec les invités dans le palais, Slhoka ronge son frein. Il observe la salle sans arriver à se sentir concerné par la soirée. Il aperçoit Eckre mais remarque également qu'elle est suivie par deux hommes étranges dissimulés sous des masques vénitiens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Slhoka a plus d'un tour dans son sac. Après un deuxième cycle mouvementé, cet opus surprend en constituant une sorte de parenthèse en un seul tome. Finies les actions explosives, les pouvoirs sidérants ou les possessions démoniaques... Cet album propose cette fois une véritable enquête policière : Slhoka, Svendaï, Kraal et Rajas forment une cellule de crise qui doit résoudre une mystérieuse affaire. Tout rappelle le genre policier : vraies et fausses pistes, indices, meurtre, course-poursuite, révélation... Le final est bien évidemment surprenant et cette enquête policière sur fond futuriste rappelle les grandes heures de Valerian. Cela est certes très classique et sent parfois même le déjà-vu, mais le récit reste prenant et d'honnête facture. Les pouvoirs et les attaques laissent place à des interrogatoires et des analyses psychologiques. On regrette toutefois un manque de profondeur des personnages principaux qui n'ont guère d'épaisseur, mis à part une petite amourette entre Slhoka et Svendaï. Le dessin de Ceyles est toujours aussi intéressant et les cases sont garnies de détails et de décors. Une rencontre sympathique entre le genre policier et l'univers de Slhoka. Fumaille !