L'histoire :
Slhoka possède le pouvoir d’Ishtor. Cependant, il se sent bien seul dans la grotte. Normalement, il devrait pouvoir sortir grâce à sa puissance phénoménale, mais il est prisonnier de son propre pouvoir et son royaume est une véritable prison. De plus, il est inquiet pour ses amis, Svendai et Krall. Alors qu’il se lamente sur son sort, une pierre vient le heurter sur le front. Il plonge alors dans une eau sombre et putride. Tout autour de lui, tout n’est que désolation et décomposition : armes rouillées, végétation sauvage et cadavres flottants. Slhoka délire et croit voir ses amis tout près de lui. Svendai a l’air en danger, mais Slhoka ne peut rien faire pour intervenir. Elle disparaît très rapidement, happée par une sorte de brume. Slhoka se réveille alors avec un fort mal de tête. Un petit être aux oreilles basses et pointues l’accueille. Il s’agit de Fumailles, qui lui explique toutes les raisons de sa présence ici. Slhoka n’est pas au bout de ses surprises. Il va vite se rendre compte qu’il ne contrôle plus son esprit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et presque fin du deuxième cycle des aventures de Slhoka. Après un tome bourré d’actions où le héros affrontait des Dieux, on plonge ici dans un opus de transition avant le final. Du coup, les idées sont très pauvres et l’action minimaliste. Slhoka tente de retrouver ses amis et passe de corps en corps avec son esprit. Tout tient dans cette trouvaille : on voit Slhoka habiter le corps de M’ma Bay, puis d’une belle exilée, Eckre. Dans ce voyage psychique, Ulrig Gordderidge en fait des tonnes pour tenter de surprendre le lecteur. Les situations sont donc à la limite du cocasse quand Slhoka découvre l’intérieur de sa nouvelle enveloppe. Les deux esprits se côtoyant, les dialogues sont particuliers. Godderidge verse dans la facilité en voulant jouer la carte de l’originalité et tombe souvent dans le ridicule. Les situations n’ont ni queue ni tête, à cause des voyages délirants de Slhoka. L’humour est aussi très lourd, on peine à rentrer dans l’histoire, à défaut de rentrer dans la tête des personnages. Il faut dire aussi que l’intrigue se réduit à peau de chagrin et seule la dernière page promet un véritable final à venir (enfin ?) dans le prochain tome. L’action et le spectaculaire ne sont donc pas du tout au rendez-vous. On s’ennuie ferme une fois passée la surprise des corps habités par l’esprit de Slhoka. Le dessin de Ceyles demeure toutefois honnête et efficace. Il compense de son mieux l’absence d’Adrien Floch depuis le tome 4. Même si l’ensemble est chargé et les couleurs de Vincent parfois sombres, le monde créé est dépaysant. Cette histoire SF s’appauvrit au final et il faudra un dernier tome bien plus riche et inventif pour que le deuxième cycle tire son épingle du jeu…