L'histoire :
En l’an VII de la guerre des flamboyants opposant la Zéïde au despotique Pourpre, ce dernier n’hésite pas à utiliser l’arme absolue contre la capitale de l’Okrane, Chadry-Bakan, à seule fin d’anéantir l’armée ennemie, quitte à sacrifier ainsi ses habitants. Assaillis par des troupes zéïdes, Slhoka et Svendaï ne doivent leur salut qu’à l’intervention impromptue et rageuse de Leidjill et de Kraal. Ce dernier maîtrise Leidjill au moment où celle-ci, succombant sous l’influence du pouvoir, avait à sa merci les deux mutants fabriqués par l’Okrane. C’est alors que le gouverneur Poltik, un des trois grands maîtres zéïdes dont l’armée vient d’être balayée, vient quérir l’aide de l’ancien officier en fuite de l’Okrane. Conscient que le monde de Link-Arkoïde est menacé, Slhoka se rend à nouveau sur l’île oubliée des Lemprices. Le retour de nos héros sur ces lieux oubliés où se terre le Pourpre risque de bouleverser le fragile équilibre des choses. Slhoka doit utiliser toute l’étendue de sa magie héritée des Dieux, pour combattre le Chaos. Devra t-il de nouveau affronter Leidjill, rongée par le pouvoir ? La sauvera t-il ou écoutera t-il les Dieux ? Leidjill choisira t-elle de retrouver son amour ou d’assouvir sa vengeance ? Sa fidèle compagne Svendaï n’est pas en reste, oscillant entre Slhoka et son désir inassouvi de richesses, tout comme le Krall, balançant entre loyauté et trahison. Seule certitude : l’île des Dorés rougira une nouvelle fois de sang. Dieux et humains veulent définitivement en finir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Six longues années furent nécessaires à la sortie du dernier tome qui clôt la série (cycle ?) Slhoka. Malgré la réalisation de quelques planches, Adrien Floch, accaparé par Les Naufragés d’Ythaq (entre autres), a proposé à Ceyles de lui succéder et a donc ainsi abandonné la série l’ayant fait connaître au grand public. Ulrig Godderidge conserve quand à lui son rôle de scénariste, pour une volumineuse conclusion (60 pages) de la saga. Cette fin brillante et sanglante regroupe tous les protagonistes du conflit, pour l’ultime combat. Slhoka ne sera pas épargné par les désillusions, manipulé par différents belligérants. Retournements de situation, combats titanesques, trahisons, manipulations… tous les ingrédients d’une lutte finale épique sont présents. Le passage de témoin entre Floch et Ceyles est fort correct. Malgré quelques petites imperfections au niveau des visages et un rendu des détails moins précis, Ceyles assume parfaitement la continuité graphique de la série. Ses scènes de combats sont énergiques, la violence des explosions et autres rayons destructeurs bien rendue. Réaliser un album attendu depuis longtemps, concluant par là-même une série était un exercice risqué. Godderidge et Ceyles ont parfaitement relevé le défi pour nous offrir une apothéose à la hauteur des précédents, dynamitée à l’amphétamine, toute en violence et en énergie. A lire ou relire, assurément.