L'histoire :
Diane Artemis est une créature surnaturelle et immortelle, la meilleure des chasseurs d’âmes. Mais un jour, tout bascule : elle tue par erreur un dénommé Achille Balastre alors qu’elle croit en finir avec Tom Ammâra, un démon qui se nourrit de honte et de haine. Achille, pauvre mortel, arnaqueur et looser invétéré, se retrouve alors dans l’au-delà à plaider sa cause devant le « Boss », entité toute puissante et maître de lieux. Diane, de par sa renommée, croit s’en tirer. Contre toute attente, le Boss prend parti pour le plaignant et rétrograde la belle immortelle. Sa pénitence est exemplaire : la perte de ses privilèges et l’obligation de faire équipe avec Achille. Alors qu’Achille a 3 jours pour faire un rapport d’activités concernant Diane, le duo de choc tente d’éliminer pour de bon le diabolique Ammarâ. Or, ce contrat s’avère beaucoup plus délicat maintenant que la chasseuse n’a plus ses pouvoirs, et son adaptation va se révéler difficile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Serge Meirinho laisse ici sa première trace chez l’éditeur Soleil, avec un premier opus qui laissera un souvenir plutôt mitigé. L’intrigue reste très plate tout au long de l’album et ne décolle que très tardivement : le démon Amarrâ ne refait son apparition que sur les dernières pages. Avant cela, Diane la chasseuse d’âmes (« Soulhunter » en anglais) qui a perdu ses pouvoirs tente de s’adapter à la vie « normale ». Elle loge dans la chambre d’Achille, une pièce délabrée, ressent des besoins de se soulager, cherche un travail de garde du corps, puis de caissière dans un fast-food… Bref, il y a des aventures plus intéressantes et on se demande bien où le scénariste veut en venir. Quelques piqûres d’humour – qui prêtent plus à sourire qu’à rire – sont certes injectées ici ou là. L’ensemble manque tout de même de consistance et de dynamisme. Sur cette histoire de super-héroïne déchue, le dessin de Jeroda est acceptable sans pour autant créer une révolution en soi. Si les personnages sont dans l’ensemble bien réalisés, les couleurs, simples et peu diversifiées, ne sont pas d’excellente qualité. En revanche, les effets de lumière sont eux bien réussis et embellissent considérablement certaines séquences.