L'histoire :
Le général de Gaulle se souvient de Bergier et de son indiscipline. En 1940, déjà, il avait refusé de le suivre en Ecosse pour mener la Résistance. C’est un véritable héros, même s'il est aussi une tête brûlée. Cependant, aujourd'hui, en 1948, les événements s'accélèrent. Les Allemands lancent la course aux fusées. Himmler rend visite à Von Braun en Bretagne. L'objectif est de taille : montrer au monde entier la toute-puissance de l'Allemagne. Les intempéries reportent le lancement d'une nouvelle fusée dans l’espace et l'officier SS est mécontent. Pourtant, Von Braun n'en démord pas : pour le succès de la mission, il est impossible de lancer la fusée avant deux jours. Dans le même temps, aux États-Unis, Bergier teste également une nouvelle fusée. Quand bien même ils ont du retard sur les Allemands, les essais deviennent de plus en plus concluants. La course est lancée !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et si Hitler n’avait pas perdu la guerre en 1945 ? Et si les Allemands, forts de leur technologie avancée, avaient essayé de concurrencer les Etats-Unis sur la lutte spatiale ? Cette nouvelle uchronie de Richard D. Nolane s’applique à imaginer que la guerre froide se fait entre les Américains et les Nazis. Du coup, la guerre devient spatiale et médiatique. Ce projet, un peu farfelu, joue donc sur la préparation du lancement des fusées. A l’image du tome 1, les dialogues sont nombreux et les amateurs d’actions et de scènes spectaculaires pourront donc passer leur chemin. De façon brouillonne, Nolane mêle histoire et fiction sans qu’on pige vraiment l’intérêt de cet amalgame. Ainsi, on retrouve de grandes figures connues du XXème siècle dans des rôles plutôt étonnants, comme Lindbergh président des Etats-Unis ! Même si les allusions à Ian Fleming (l’auteur de James Bond) en maître à jouer de l’espionnage et l’étonnant Jacques Bergier sont intéressantes, leurs vies sont survolées. Ces personnages mériteraient pourtant un album à eux seuls. On s’ennuie donc un peu dans cet opus, mis à part une petite montée en puissance à la fin du tome, quand les nazis préparent le lancement d’une fusée. Cette partie est beaucoup plus prenante, avec du suspens et de l'action. Pour le reste, c’est tout de même très plat. Nolane a en plus la fâcheuse manie de rajouter des bulles de pensée incongrues et irritantes qui montrent les vrais sentiments des personnages en train de critiquer les autres (imaginez Himmler en train d’insulter Hitler de vieux malade !). Le dessin de Milorad Vicanovic Maza est statique et l’encrage et la mise en couleurs beaucoup trop brouillons. Bref, un projet mal exécuté, qui ne décrochera pas les étoiles…
