L'histoire :
35000 ans avant notre ère, un couple d’homo-sapiens est agressé par une tribu néandertalienne. L’homme est assommé, la jeune femme tente de s’enfuir, pour être rapidement plaquée par ses ennemis. Elle est sur le point d’être violée, lorsqu’une une mystérieuse et puissante lueur lui sauve la mise. De nos jours, ou plus précisément en mai 2035, l’équipe archéologique du professeur Itza Holl met à jour une profonde cavité, sur le site espagnol de San-Isidro. Au fond de la grotte lacustre, un sarcophage orné de glyphes énigmatiques dégage une incroyable énergie. Avec mille précautions, les scientifiques procèdent alors à l’ouverture du cocon de glaise. A l’intérieur, une jeune femme préhistorique, incroyablement conservée, serre contre sa poitrine une sphère anthracite, luisante de mille reflets. Encore plus ahurissant : il semble qu’un souffle de vie s’en dégage ! Les grands pontes mondiaux de la réanimation affluent, ainsi que les militaires et autres éminents spécialistes de l’ONU. Tout ce petit monde phagocyte totalement l’exploitation de cette découverte à l’équipe du professeur Holl. C’est alors que la jeune femme se réveille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mise en bouche de cette nouvelle série d’anticipation fantastique s’avère pour le moins piquante. Le scénariste Serge Perrotin réemploie ici quelques unes des thématiques de son précédent Terra Incognita – à savoir le bond gigantesque dans le temps et l’intrusion d’éléments extra-terrestres dans l’histoire de nos civilisations – pour en faire une déclinaison et une variante autour du synopsis global de La nuit des temps de René Barjavel. Habilement combinés, ces ingrédients contribuent à rendre ce premier tome parfaitement rythmé et prenant. La suite saura-t-elle tenir ses promesses ? De nombreuses énigmes demeurent autour de cette (ou ces) sphère(s) et s’imposent pour alimenter le suspens à venir : quel rapport ce phénomène a-t-il avec le peuple maya (en l’an 734) ? Ou encore avec le tombeau de Toutankhamon (en l’an 1922) ? Au dessin, Laurent Libessart met fort correctement l’ensemble en relief, sur un style réaliste idoine, mais qui ne révèle guère l’étendu de son talent réel (la colorisation est notamment un peu fade). Reconnu pour sa démarche artistique réaliste rigoureuse, le dessinateur est d’ordinaire plus habitué aux caricatures ou aux univers celtes (Le casque d’Agris). Un premier tome fort divertissant et très encourageant…
