L'histoire :
A Subure, dans les faubourgs de Rome, sous le règne de l’empereur Claude, une plantureuse prostituée blonde fait hurler de plaisir son client. Quand elle entend des bruits de combat dans la chambre d’à côté. Elle s’y précipite pour surprendre une brute frappant lourdement l’une de ses congénères. Elle prend sa défense et fait jeter le client à la rue. Au lieu de se satisfaire de cela, elle fait suivre le fâcheux dans la rue par deux acolytes. Ils le brutalisent, l’immobilisent pour qu’elle puisse lui uriner sur le visage avant qu’ils ne le tuent. Cette prostituée est en fait Messaline, troisième femme du débonnaire empereur romain Claude. Elle passe ses nuits à se prostituer et ses journées à comploter, pour élargir son pouvoir sur l’empereur et faire des plus jeunes et beaux romains ses amants. Mais l’ordre secret auquel elle appartient, et qui a manigancé pour en faire une impératrice, « Les filles de Lilith », se rappellent à son bon souvenir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Succubes se suivent et ne se ressemblent pas tout à fait. Thomas Mosdi reste au scénario et commence à être bien rodé. L’histoire est très fidèle à la réalité et suffisamment romancée pour en faire une intrigue intéressante à plusieurs entrées, mais très lisible. Il va en se bonifiant. Marta Martinez, toujours aux couleurs, donne une chaleur sensuelle au récit et trouve une entente quasi parfaite avec le nouvel arrivant, 4ème dessinateur de la série, Marco Dominici. Et, euh, comment dire ? Ça déchire grave. Et pourtant, dans ce quatrième opus, moins de nus, moins de sexe, une grande fluidité dans la narration et le découpage du récit. Mais à chaque fois que Messaline ou l’une de ses congénères fait mine de froncer un sourcil, c’est tout un corps plantureux et sexy qui se met en mouvement... et quel mouvement ! On est subjugué par chaque image impliquant la gent féminine (encore faut-il être soucieux de l’anatomie du Beau Sexe)… Mais l’histoire – presque vraie – de cette insatiable nymphomane éprise de pouvoir, mariée à 14 ans à un homme déjà vieux, profondément gentil, bègue, peu sûr de lui, mais incroyablement efficace, en terme de constructions publiques et d’expansion de la citoyenneté, cette histoire donc (que les phrases sont longues quand on a la gorge asséchée par tant de beauté), cette histoire, donc, est vraie et passionnante. Emballante même. Et puisque cette série se bonifie, on attend la suite…