L'histoire :
A l’approche de la grande fête en l’honneur de la déesse Durga censée accomplir des miracles, Tandori est stressé par ses examens. S’il réussit, il sera fakir comme son oncle, mais les révisions se révèlent difficiles et les sorts les plus simples sont encore mal maitrisés. Ailleurs, l’enjeu est tout autre : les anglais, alliés des Thugs et ennemis de la province natale de Tandori, se préparent à passer à l’action. Durant la cérémonie, ils ont l’intention de réveiller la déesse antagoniste Kali-la-Noire. Profitant de l’occupation de son père à élaborer son plan machiavélique, Mrs Wilkinson décide de rejoindre son amoureux Tandori pour le soutenir dans ses révisions. Soudain, au moment des examens, les Thugs enlèvent la belle Wilkinson et Tandori se lance à leur poursuite, aidé par son fidèle tigre Shapati. Mr Verne, qui venait de construire son premier ballon, décolle avec Surcouf pour repérer les fuyards. Cependant, la chute accidentelle du ballon crée la confusion et permet aux thugs de s’échapper. La tristesse de Tandori est infinie, mais son oncle le pousse à aller à la fête de la déesse Durga. Les fakirs invocateurs se préparent quand Shapati retrouve la piste des Thugs… La poursuite reprend mais avec la pitoyable prestation de Tandori lors de ses épreuves, il faudra certainement un miracle pour qu’il ait son diplôme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce deuxième tome à l’image du premier, Christophe Arleston se détourne un poil de son cheval de bataille habituel, à savoir l’heroïc-fantasy. Pour cette série à saveur « iznogoodienne », l’humour tient une place de choix. Cependant, cette œuvre n’enchantera totalement qu’un jeune public et aura tendance à rebuter les plus vieux. Volontairement, le scénariste met l’accent sur les bonnes recettes : les méchants très méchants s’en prennent à l’amoureuse de Tandori, qui va bravement la sauver à l’aide de son fidèle compagnon tigré. C’est simple mais sûrement efficace sur la tranche d’âge ciblée. En revanche, l’humour est complètement raté. Arleston a une fois de plus recours aux jeux de mots, mais utilisée à l’excès, cette technique est loin de faire mouche à chaque fois. Sur un scénario très classique, le dessin de Curd Ridel ne s’en tire pas trop mal. D’essence franco-belge, il participe aussi à cet humour clownesque un peu burlesque. Les tronches des personnages prêtent à rire et les situations dans lesquelles notre apprenti sorcier se fourre sont plutôt amusantes. Les couleurs très vives sont en général bien choisies pour cette ambiance indienne. Cette œuvre apporte donc le plaisir recherché si on est dans le jeune âge, ou si on en a encore l’esprit…