L'histoire :
Conrad de Montferrat harangue ses troupes alors qu’ils sont proches du but. Il ne faut pas sous-estimer le trésor qu’ils vont découvrir : l’or de Lucifer contenu dans l’arche. Cependant, il faut se montrer méfiant, car l’or du Diable peut corrompre n’importe qui, même les plus vertueux. Seule la foi en Jésus Christ pourra permettre de sortir vainqueur de cette terrible épreuve. Conan écoute le chef, fasciné par son charisme. Cependant, Jean n’en a cure et recherche celle qu’il aime : Nawel. Un cri strident retentit dans la nuit. La troupe se précipite dans le bois et y découvre un cadavre. Nawel est à deux doigts de tuer Jean, tellement elle est méfiante et choquée. En effet, elle vient de découvrir le corps d’un des leurs, égorgé. Le doute n’est pas permis : il s’agit des chevaliers de la compagnie noire. Tout le monde est proche du but, mais qui parviendra à trouver l’arche et l’or de Lucifer ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cycle s’achève sur un climax impressionnant : les Templiers se rapprochent de plus en plus de l’or maudit, tandis que les chevaliers de la compagnie noire commencent à se manifester dangereusement. Les cadavres s’empilent et le suspense monte en intensité petit à petit. Plus les chevaliers se rapprochent et plus les morts s’enchaînent. Beaucoup de personnages vont tomber sur la route : l’effet de la malédiction de l’or de Lucifer ou simplement le résultat de la folie des hommes ? Ce mélange entre Les mystères de la Grande Pyramide et l’histoire de Bilbo le Hobbit est finalement assez classique : l’appât de l'or génère une fièvre dévastatrice, d’autant qu’ici, le métal viendrait du Diable en personne ! La ruée vers l’or devient de plus en plus tragique et sanglante, sur fond de religion et de mysticisme. Même si le mythe des Templiers est mal exploité, avec un Conan un peu balourd, les trahisons et complots sont de mises et réservent quelques (mauvaises) surprises au lecteur. Louis remplace Jean-Luc Istin au scénario et se concentre essentiellement sur l’action. Il sait toutefois alterner les séquences calmes de dialogues et les événements sanglants. Le final est par contre limite grotesque, tant il se veut spectaculaire. Pourtant, de façon habile, Louis laisse la porte ouverte sur ce sanctuaire maudit : découvrira-t-on un jour ce fameux or de Lucifer ? Lucio Alberto Leoni reste dans la même veine que les tomes précédents. Son dessin est particulièrement efficace, un bon mélange entre modernité et réalisme. Les couleurs sont sombres à souhait pour une fin crépusculaire, rondement menée et violente : « On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon »…
