L'histoire :
Les survivants de la Citadelle de Kirgräd se retrouvent dans la forteresse du roi Ti-Harnog pour y trouver refuge et survivre aux Dragons. Le roi en question voit leur présence d’un mauvais œil et craint pour la sécurité des siens. En effet, il aura fallu seulement deux dragons pour se défaire d’une armée forte de 2 000 hommes. Faiblement équipée et peu entraînée, l’armée semble peu convaincante face à une fin inéluctable. En coulisse, notre présumé Elu Inoen se rapproche de la princesse Tifenn, mais ce rapprochement est de courte durée, car les motivations de la grande prêtresse sont désormais découvertes et le lien qui l’unit à la Reine de l’essaim dragon est maintenant évident. Les dragons foncent subitement vers la forteresse. Dans la précipitation, les survivants s’organisent en une fébrile défense. La bataille s’engage, l’espoir est infime.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commencée en 2009, la série de fantasy Ténèbres s'est faite attendre sur sa fin : l’avant-dernier tome date de 2013, et il aura encore fallu attendre 5 ans pour découvrir la suite et fin tant attendue. En attendant les planches de son dessinateur, Bec s’est beaucoup investi dans d’autres séries (Carthago Adventures, Promethée, Olympus Mons), il a continué les séries préexistantes et s’est même lancé dans le comics (la collection Flesh & Bones de Glénat, avec Bikini Atoll, Blood red lake, Placerville, Winter Station, Sunlight). Certains ont reproché à Ténèbres d’être trop conventionnel dès le premier tome. D’autres apprécient la valeur sûre de l’histoire avec quelques éléments de science-fiction insérés (faisant penser à Superman par moment) pour créer un peu d’originalité. Quoi qu’il en soit, ce tome 5 n’est pas très captivant. Même si les questions des tomes précédents trouvent réponses, tout se passe de façon très simpliste : les relations entre les protagonistes, la fin évidente, le combat avec les dragons… Paradoxalement, ce tome 5 se concentre sur nos attentes et il se montre par moment longuet. On s’attarde par exemple sur des personnages secondaires, il y a même un long passage sur le retour à la paix narrée par le personnage principal. On sent que les auteurs sont là pour faire du remplissage, faire des planches et finir, sans non plus que ce soit catastrophique comme certaines autres séries bâclées. Bref, une longue attente a abouti à un résultat assez fade. Mention très bien toutefois pour les dessins d’Iko, très détaillés, très précis, toujours dans des couleurs assez sombres, dans l’ambiance caverneuse de l’histoire.