L'histoire :
Membre des « Blancs-visages », un peuple pacifique qui voue un culte à l’esprit-poussière, Itomë est traqué par le peuple cannibale les « Dents-limées ». Ennemis héréditaires de son peuple, les Dents-limées chassent depuis toujours les Blancs-visages pour les dévorer car, selon la légende, leur chair leur confèrerait une grande puissance. Traquée par tout un groupe de guerrier sanguinaires, Itomë court avec toute sa rage car elle refuse de connaître le même sort qu’une de ses sœurs ou encore que son grand-père, avant elle. Soudain, la jeune enfant saute au-dessus d’un précipice, mais sa détente est trop courte. Elle chute dans le trou ! Après s’être râpé différentes parties du corps, Itomë finit sa chute en plein milieu d’un champ de bataille. C’est là que deux peuples guerriers, les « Raka-bongo » et les « Dagdars », se sont entretués… Au milieu de ce cimetière en plein air, la Blanc-visage se sent comme observée et attiré par le masque de l’un des défunts. Elle entend ses ennemis approcher. Elle attrape alors le masque et le met sur son visage pour se dissimuler au milieu des corps. Immédiatement, la jeune fille se retrouve connectée au monde des esprits. Une divinité lui propose alors de réaliser son souhait. Malgré le pacifisme de sa tribu, Itomë demande à survivre. Elle voit alors les morts revenir à la vie pour éliminer les Dents-limées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rapide rappel : Terres d’Ogon se déroule dans le même monde (celui d’Aquilon) que les séries-concept Elfes, Nains, Orcs et gobelins et Mages, mais sur d’autres terres que celles d’Arran. En ce sens, la série peut parfaitement se lire sans connaître tout ou partie des autres univers. En sus, chaque album propose une histoire unique et indépendante. Imaginé par Nicolas Jarry, ce second tome laisse de côté les elfes rouges pour se concentrer sur une tribu pacifique se laissant porter par la vie et le destin sans jamais y prendre part ou tenter d’aller à son encontre. Sauf Itomë, l’héroïne de cet album, qui a décidé de ne pas se laisser faire. Elle trouve sur sa route un masque qui lui permet de lutter. Sans en dévoiler davantage, ce second tome s’éloigne clairement de séries précitées et propose un véritable vent de fraîcheur pour ceux qui commenceraient à avoir une overdose de nains, elfes et autre orcs continuellement en train de se taper dessus. L’univers mélangeant heroic-fantasy et légendes africaines joue aussi beaucoup dans ce dépaysement. Si le scénario global reste classique, il propose suffisamment de nouveautés pour nous divertir. Alex Sierra s’occupe de la mise en images de ce second tome (il était déjà au dessin de Mages 6 et Orcs et gobelins 10). Succédant au talentueux Kyko Duarte, le dessinateur offre un ensemble des plus plaisants avec des décors immersifs, des personnages reconnaissables et charismatiques et des scènes d’action pleines d’énergie. L’ensemble est mis en couleurs par l’inévitable Nanjan.