L'histoire :
Chef le plus craint et le plus haï des terres du Kwalundia, le légendaire Juka’Eyo avait déjà entendu parler des Ma’a-kuru – les morts qui marchent – mais cela faisait des années qu’il n’en avait plus vu. Or aujourd’hui, c’est toute une armée de morts qui se présente au pied de sa cité… Motivant ses troupes et armant même les vieillards et les enfants de quatorze ans et plus, le chef se lance dans la bataille pour éliminer cette horde qu’on ne peut tuer... qu’en leur défonçant le crâne ! Il leur faut même éliminer les leurs qui ont été mordus, avant qu’ils ne deviennent aussi des guerriers de l’armée des morts ! Juka’Eyo et les siens finissent par triompher après des heures de lutte. Mais à quel prix… En effet, au final, à part femmes et enfants, il ne reste plus que trois guerriers et un sorcier encore debout… Qu’à cela ne tienne, Juka ne compte pas en rester là et veut immédiatement partir sur la piste de celui qui lui a envoyé cette armée de morts-vivants. Il donne donc rendez-vous aux autres chefs de la région afin de leur demander de lui confier leurs meilleurs hommes, afin qu’il puisse se lancer dans sa vendetta. Au pied de l’arbre blanc, Juka’Eyo utilise son franc-parler et sa gouaille habituelle pour provoquer ses anciens adversaires et les contraindre à lui confier leurs guerriers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit rappel : dans le Monde d’Aquilon, on connaissait déjà les aventures des Elfes, Nains, Orcs et gobelins et Mages, se déroulant toutes sur les terres d’Arran. Il existe désormais une autre série se déroulant sur les « Terres d’Ogon ». Chaque album raconte une histoire différente. Ce troisième tome nous conte par exemple les mésaventures d’un chef légendaire aussi craint que détesté se lançant dans une guerre face aux morts qui marchent. Cela rappellera forcément la nécromancienne Lah’saa et son armée de morts pour les connaisseurs de l’univers. Olivier Peru nous propose néanmoins une version différente des « zombies », qui s’écarte rapidement de la redite. En ce sens, l’aventure est très intéressante, même si elle aurait sans doute gagné en rythme si elle avait comporté une pagination moins grande. Découvrir un autre pan du vaste monde d’Ogon reste toujours aussi plaisant, tout comme de nouveaux personnages aux forts tempéraments. Ainsi, Juka’Eyo a un caractère que ne renierait pas un orc. Bertrand Benoit se charge des graphismes de ce nouvel album. Ayant déjà travaillé sur certains albums des séries Nains et Elfes, le dessinateur donne autant de places aux personnages qu’aux décors pour un résultat plus qu’immersif. Enfin, l’ensemble est mis en couleurs par Zoraida Zaro dans un clair-obscur du plus bel effet. Un bon album !