L'histoire :
Dans une autre vie, Qâa pourrait être le fils héritier du roi solaire et être éveillé aux mémoires de ses prédécesseurs afin de devenir un mystic via la cérémonie des prêtresses de Keleb au sein de l’empire du Korunka. Hélas, le jeune garçon est le fruit d’un amour interdit entre le roi et une femme du peuple. C’est donc son demi-frère Abo-Sybel qui est initié dans le lac sacré souterrain d’Amenrâ. Qâa, lui, doit se contenter de chaparder sa nourriture pour survivre au sein du palais impérial. Un soir, le fils bâtard fait une très mauvaise chute et atterrit dans « La faille », un gouffre puant où se déversent les égouts du palais. Sur le point de se noyer à cause de l’odeur nauséabonde de ces eaux, Qâa est sauvé par une jeune femme qu’il n’a jamais vue et qui vit sous la cité. Se présentant sous le nom d’Aménopée, la jeune fille guide son nouvel ami vers la surface en lui faisant découvrir les passages dérobés du palais. Pour la remercier, Qâa lui propose de rester chez lui pour passer la nuit… Le lendemain matin, Aménopée a mystérieusement disparue. Et lorsque Qâa tente de la retrouver, il atterrit dans une salle où Osyram, le maître d’armes de l’empereur, lui annonce qu’il va faire de lui un guerrier que les prêtresses craindront…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après nous avoir fait découvrir quatre séries sur les terres d’Arran (Elfes, Nains, Mages, Orcs et gobelins), Jean-Luc Istin a étendu le monde d’Aquilon avec les terres d’Ogon où les elfes rouges se seraient réfugiés lorsqu’on essayait de les exterminer. Cela a ainsi donné naissance à une nouvelle extension de la saga-concept nous faisant découvrir un nouveau peuple à chaque album. Après les « Zul Kassaï », les « Blancs-visages » et les « Ma’a-kuru », le scénariste Nicolas Jarry nous propose de rencontrer l’empire du Korunka. Dans des décors rappelant l’Egypte antique, on suit les mésaventures de Qâa, un bâtard qui survit dans la cité jusqu’au jour où sa rencontre avec une jeune femme du nom d’Aménopée va changer son destin en le mettant sur la route d’un maître d’armes et d’un précepteur. Mélangeant mythes et légendes, cette nouvelle aventure se révèle plutôt plaisante, puisqu’on suit un antihéros aussi perdu que nous, qui découvre petit à petit ce qui lui arrive et quel sera son rôle dans l’avenir de son peuple. Aux dessins, Vax (Samurai Origines, Senseï, La geste des chevaliers dragons…) met parfaitement en scène ce récit mystique qui nous surprend à plusieurs reprises. Richesses des décors, intensité des combats, charisme des personnages, rien ne manque. À la cohérence des couleurs, on retrouve l’indéboulonnable Nanjan. Ce sympathique album casse la routine des récits se déroulant à Arran…