L'histoire :
Un vaisseau spatial, avec à bord une relique sacrée représentant une ancienne déesse, fait route à travers le cosmos. Soudain, il est percuté par un objet inconnu ; la coque est endommagée et une étrange créature pénètre à l’intérieur. Les soldats présents tentent de l’arrêter mais l’alien semble insensible aux balles. Il semble vouloir à tout prix récupérer la relique. A ce moment, celle-ci ouvre soudain les yeux et le vaisseau explose. Vingt ans plus tard sur Prima Terra, Nolan et Mirko, deux amis inséparables font des travaux d’intérêt général dans une vieille casse, en vue de recycler et revendre d’éventuelles pièces détachées provenant de vaisseaux détruits. En démontant l’un d’eux, Mirko met la main sur un UCI, une sorte de tube fluorescent contenant des données ultra secrètes provenant d’un complexe scientifique. Presque aussitôt, trois hommes de main débarquent à la ferraillerie et poursuivent à l’aide de véhicules rapides les deux repris de justice. Mirko et Nolan parviennent à les semer et se rendent chez Lullaby, une ancienne amie informaticienne, afin de connaître ce que contient ce tube…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré une trame de fond science-fictionnesque relativement peu originale (entre les 7 boules de cristal et Lilian Cortez !), on se laisse prendre par cette histoire de relique annonciatrice d’un terrible fléau. Imprègne de l’atmosphère de Prima Terra, on est tenu en haleine jusqu’à la fin, un peu confuse. En effet, le rythme s’emballe alors en 2 pages : une grande explosion (du genre nucléaire) détruit un vaisseau mais pas complètement, puis s’ensuit une multitude d’évènements… qu’il est nécessaire de relire plusieurs fois pour bien comprendre. La scène de poursuite au début du tome, sur 7 pages, est néanmoins sensationnelle et très prenante. Les idées de mise en scène instaurées par le scénariste pour fournir un rythme cadencé font mouche. Ce dynamisme découle également du dessin de Christophe Alliel, jeune dessinateur de 22 ans, qui nous fait une belle démonstration de son talent. Son style – ici plus tiré des comics que des mangas ou des BD franco-belges dont il avait l’habitude de s’inspirer – est de très bonne qualité ; le trait de crayon est clair. Le résultat impressionnant est comparable à celui des grands dessinateurs.